Une fois connue la date Ă laquelle le panel Ă©largi de la Cour suprĂȘme discutera des recours contre la loi Ilat ha-svirut, le Likud a publiĂ© une dĂ©claration menaçante.
La rĂ©union promet dâĂȘtre sans prĂ©cĂ©dent â les 15 juges de la Cour suprĂȘme participeront au panel, et câest la premiĂšre fois dans lâhistoire du pays.
Quelques heures plus tard, le Likud a répondu par une déclaration : « Le non-respect de la loi fondamentale porte gravement atteinte à la démocratie.
« Respectez la loi, et le tribunal a toujours essayĂ© de faire respecter les lois fondamentales. Ces deux principes de base forment la base de lâĂ©quilibre des pouvoirs en IsraĂ«l et de lâĂ©quilibre des pouvoirs dans toute dĂ©mocratie. Toute dĂ©rogation Ă lâun de ces principes causera de graves dommages Ă la dĂ©mocratie israĂ©lienne, qui a aujourdâhui besoin de calme, de dialogue et de responsabilitĂ©. »
Le chef de lâopposition, Yair Lapid, y voit une menace directe contre le tribunal. Dans sa rĂ©ponse Ă la dĂ©claration du Likud, il dĂ©clare : « Le message Ă©tait clair et cruel : âLes lois fondamentalesâ, disait la dĂ©claration du Likud, âdoivent toujours ĂȘtre respectĂ©esâ. La lettre de menace envoyĂ©e Ă la Cour suprĂȘme Ă©tait claire : « Les lois fondamentales nâont jamais Ă©tĂ© invalidĂ©es par les tribunaux, alors nâessayez mĂȘme pas dây toucher maintenant. Nous vous surveillons. »
Meirav Michaeli a qualifiĂ© la dĂ©claration de « mafieuse » : « Comme un groupe de criminels mafieux, le Likud publie une annonce anonyme sans signature et tente de menacer et dâintimider les juges de la Haute Cour avant lâaudience. Mais cela ne fonctionnera pas pour vous â les citoyens dâIsraĂ«l se battront et ne vous laisseront pas transformer lâĂtat dâIsraĂ«l en dictature. La lutte sera longue et peut-ĂȘtre mĂȘme douloureuse, mais Ă la fin la dĂ©mocratie israĂ©lienne lâemportera. »
Entre temps, le professeur Yuval Albashan, lâun des leaders de lâesquisse de compromis concernant la rĂ©forme juridique, exprime une grande inquiĂ©tude quant Ă la possibilitĂ© que la Haute Cour intervienne dans la question de lâannulation de la rĂ©duction de la raison du caractĂšre raisonnable lors de lâaudience prĂ©cĂ©dente qui se tiendra sur la question de la composition des 15 juges de la Cour suprĂȘme.
« à mon avis, les juges ne devraient pas Ă©couter la rue. Le Premier ministre a Ă©galement dĂ©clarĂ© quâil Ă©tait favorable Ă la rĂ©forme et lorsquâil est entrĂ© dans lâĂ©vĂ©nement, il a dĂ©clarĂ© quâun compromis Ă©tait nĂ©cessaire. Nous sommes trĂšs loin de la fin de la dĂ©mocratie,  » a dĂ©clarĂ© Albashan dans une interview avec 103FM.
Selon lui, « Tout ce que lâautoritĂ© suprĂȘme ne gouverne pas, nous devons le respecter. Point final. La chose qui doit ĂȘtre rĂ©glĂ©e est de savoir comment empĂȘcher Ă la fois la tyrannie de la majoritĂ© et la tyrannie de la minoritĂ©. Nous nâavons ni la Loi fondamentale de la lĂ©gislation ni de la loi fondamentale du pouvoir judiciaire, câest donc patchwork sur patchwork et nous sommes pris entre une crise et une autre, le poste de premier ministre de Netanyahu a Ă©tĂ© qualifiĂ© par 11 contre 0. Sâil y a cinq juges conservateurs contre dix autres, et avec cette majoritĂ©, ils dĂ©cident dâinvalider une loi fondamentale, câest une dĂ©cision trĂšs inhabituelle aujourdâhui. »
« PrĂ©cisĂ©ment alors quâil y a une si grande opinion minoritaire, jâai du mal Ă voir cela se produire. A mes yeux, il nây a pas dâirrespect des jugements, câest le dĂ©but de lâanarchie. En revanche, si la Haute Cour rejette la loi, il y aura une Ă©meute ici », a-t-il ajoutĂ©.
Concernant la composition Ă©largie des juges, Albashan a dĂ©clarĂ© : « La prĂ©sidente nâavait pas dâautre choix que dâĂ©largir la composition et il nây avait pas dâautre choix que de la rejeter purement et simplement, parmi des choix qui Ă©taient tous mauvais, elle a fait le bon choix Ă mon avis. Au cours des deux derniĂšres annĂ©es , la Cour a dĂ©terminĂ© quâelle a le pouvoir de discuter et mĂȘme dâannuler un amendement constitutionnel qui est inconstitutionnel. Je suis lâun de ceux qui croient quâil y a un vrai problĂšme ici, et donc une loi fondamentale est nĂ©cessaire . En dâautres termes, lorsquâil dĂ©finira ce quâest une loi fondamentale Ă la Knesset, je suppose quâil dira quâil sera impossible dâinvalider les lois fondamentales.
« Quand la constitution nâest pas Ă©crite et quâon est vraiment dans le pĂ©trin, en ce moment les lois fondamentales sont promulguĂ©es comme des lois normales et il y a beaucoup de possibilitĂ©s dâen abuser. LâautoritĂ© vient aussi dâun manque de choix. Sâil y avait un autre partie qui pourrait discuter, nous prĂ©fĂ©rerions tous que ce ne soit pas la cour SuprĂȘme, mais il nây a pas dâautre Premier ministre qui peut sâoccuper de cela. Par consĂ©quent, dans ce contexte, la dĂ©cision de Hayut dâĂ©largir la composition est mauvaise », a-t-il conclu.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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