Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a appelé le gouvernement français à l’aider à parvenir à un accord avec le Liban pour mettre fin à la guerre dans le nord.
Le maire a été invité au consulat de France dans la capitale du Nord à l’occasion du 14 juillet, fête nationale que la France célèbre aujourd’hui.
Yahav a déclaré que c’était un grand honneur pour le pays et pour Haïfa que l’ambassade et le consulat français célèbrent leur fête nationale dans un Israël assiégé. « Ils pourraient annuler les célébrations et personne ne dirait rien. J’ai toujours développé des liens avec la France. Pour cela et pour mes actions en tant que maire pendant la Seconde Guerre du Liban, le Sénat de la République française m’a décerné l’Ordre de la Légion d’honneur », a déclaré le maire.
Ensuite, selon les médias locaux, Yahav s’est tourné vers les représentants de la France pour leur demander de l’aide pour trouver une solution diplomatique au conflit du pays qui a créé le Liban en 1920 et qui reste encore aujourd’hui son mécène prioritaire, du moins en termes culturels. « Nous avons besoin de votre aide. Je suis le seul maire d’Israël à avoir dirigé une grande ville en guerre. Je sais ce que c’est, mais c’est encore plus difficile maintenant parce que les missiles sont plus avancés. Et ils parlent de 4 000 missiles par jour. Cela signifierait la destruction d’une si belle ville, la seule ville au monde où les communautés juives et arabes coexistent pacifiquement chaque jour depuis plus de 100 ans. Nous ne voulons pas de cette destruction. Alors s’il vous plaît, faites votre travail. Vous pouvez le faire, moi je ne peux pas.
Pour l’instant, la France non plus n’y parvient pas : le mois dernier, le Hezbollah a rejeté le projet de règlement de la France, selon lequel les unités du Hezbollah se déplaceraient à 10 kilomètres de la frontière israélienne.
Par ailleurs, les médias libanais ont rapporté que les Américains n’appréciaient pas l’implication de la France dans les négociations avec le Hezbollah et qu’il y avait des frictions entre les deux envoyés à Beyrouth. Israël considère les États-Unis comme un médiateur plus impartial que la France.