Les Groupes des droits des femmes au Maroc dénoncent les dires de la Ministre de la famille Bassima Hakkaoui qui prend à la légère le viol des femmes et les mariages précoces et forcés.
Hakkoui a déclaré aux parlementaires de la justice et du développement au mois de mai : «la question de l’abus sexuel des enfants a été exploitée politiquement par les associations des droits de l’homme (Maroc), qui ont grandement nui à l’image du Maroc à l’étranger » .
Elle ajoute : « le mariage de filles mineures devrait être mis sur la table de discussion », parce que de nombreux pays (occidentaux) permettent aux filles d’avoir des rapports sexuels à l’âge de 14 ans. »
Ces discutions ont débuté suite au suicide d’une jeune fille de 16 ans, Amina al-Filali, car elle ne voulait pas se soumettre au mariage avec l’homme qui l’avait violée. Sa mort a entraîné la colère des associations pour la protection de la femme par laquelle, elles ont demandé de supprimer la loi sur le viol prémedité pour imposer un mariage non souhaité.
Selon la loi actuelle, si une enfant est violée, et que son violeur est son époux, seule une personne ayant un « statut social » peut déposer des accusations de viol.
La Ligue Démocratique des Droits des Femmes (LDDF) du Maroc dirigé par Rabah Khadija a expliqué à Magharebia que la moitié des déclarations de la Ministre de la famille, Hakkoui va entraîner des « dégâts au lieu d’honorer sa carrière de ministre. »
«Les associations des femmes ne sont pas les ennemies de la ministre, » a-t-elle ajouté. Mais Hakkoui devrait : »attirer l’attention sur les questions touchant les enfants et les femmes, car elle est responsable de la famille, plutôt que de blâmer les associations qui font leur travail. »
Bayt Al Hikma Khadija Rouissi qui est aussi présidente d’une association de protection de la femme a également exprimé sa frustration contre le gouvernement qui n’a pas condamné les propos de Hakkoui.
«Je tiens à dire au ministre que le monde est devenu un petit village, » a-t-elle déclaré dans une interview sur Magharebia. «Grâce à la révolution technologique et le printemps arabe, rien ne peut être caché. »
Hala Mourad, un étudiante et militante dans la capitale de Rabat, a dit :
«Il s’agit d’un problème local qui touche toutes les femmes dans ce pays. Alors que dans le monde, ce n’est pas le cas. Comme nous sommes préoccupés à ce sujet, nous allons changer la façon dont les femmes sont traitées « .
Les mouvements sont frustrés car le Maroc est en perte de vitesse concernant la protection des femmes, contrairement à la Constitution marocaine qui garantit l’égalité politique, civile et sociale.
« Quelle est la position du gouvernement sur ces questions, si le ministre, qui est la seule femme dans le gouvernement, est contre l’exposition publique des violations contre les enfants et les femmes? » se demande Rouisi.
Source : Objectif-ZorreteRobert.
[intlink id= »10382″ type= »page »]{{empty}}[/intlink]