AprĂšs la publication hier (mercredi) de la « Carte du peuple » du prĂ©sident Yitzhak Herzog et son rejet par la coalition, le ministre de la Justice Yariv Levin nâentend pas renoncer Ă voter le projet de loi qui modifierait le mode dâĂ©lection et la composition des juges du comitĂ© . Quatre rĂ©unions du ComitĂ© de la Constitution de la Knesset sont dĂ©jĂ prĂ©vues la semaine prochaine, afin dâachever la prĂ©paration du projet de loi pour une deuxiĂšme et une troisiĂšme lecture, avant la dissolution de la Knesset pour les vacances de printemps Ă la fin du mois.
Les associĂ©s de Levin ont dĂ©clarĂ© hier que mĂȘme aprĂšs la prĂ©sentation de la « lâalternative de la rĂ©forme » du prĂ©sident, il Ă©tait prĂȘt Ă parler dâun compromis sur les autres sections des changements juridiques que lui et le prĂ©sident du comitĂ© constitutionnel Simcha Rothman avaient proposĂ©s, mais il est convaincu que lâun des axes centraux du changement juridique doit ĂȘtre la sĂ©lection et lâidentitĂ© des juges et lâintroduction de « conservateurs » Ă la Cour suprĂȘme.
Selon les dĂ©clarations de hauts responsables de la coalition, Levin estime que mĂȘme un changement drastique de la « cause de probabilité » comme critĂšre de rĂ©duction de lâintervention des juges de la Cour suprĂȘme nâest pas suffisant. « Nous ne devons pas oublier que la Haute Cour, qui a invalidĂ© la nomination de Deri, ne lâa pas fait au motif quâelle Ă©tait extrĂȘmement dĂ©raisonnable. Une autre raison telle que la «paralysie juridique» a Ă©tĂ© trouvĂ©e pour la disqualification », ont-ils dĂ©clarĂ©.
« Ils trouveront toujours des raisons alternatives pour lâintervention de la Cour suprĂȘme. Donc, sâil est possible de changer la composition des juges de la Cour suprĂȘme et de choisir des juges conservateurs, il sera possible de dĂ©tourner la Cour suprĂȘme dâune voie militante. »
En attendant, malgrĂ© le rejet de la coalition et le soutien du monde, le prĂ©sident estime que le temps suivra son cours et que la coalition adoucira la rĂ©forme juridique â et peut-ĂȘtre aussi adoptera une partie de son projet. Dans les coulisses des contacts mouvementĂ©s entre le prĂ©sident et la coalition, il sâest avĂ©rĂ© quâil y avait un accord sur 80% des grandes lignes â donc les Ă©carts peuvent encore ĂȘtre comblĂ©s.
Dans les pourparlers qui se dĂ©roulaient dans les coulisses, Netanyahu a transmis des messages au prĂ©sident Herzog indiquant quâil Ă©tait intĂ©ressĂ© par un compromis, mais quâil continuait Ă en confier la responsabilitĂ© Ă son rival Levin. « Il est le dĂ©cideur pour moi », a prĂ©cisĂ© Netanyahu, selon de hauts responsables du systĂšme politique. Levin lui-mĂȘme a menacĂ© de dĂ©missionner si la coalition acceptait le projet de Herzog. Il a Ă©galement menacĂ© dâamener Smotrich avec lui. Netanyahu a Ă©tĂ© alarmĂ© et a dĂ©cidĂ© de se retirer.
MalgrĂ© les critiques quâil a reçues, le prĂ©sident a fait un long chemin vers la droite, oĂč ils ont choisi dâignorer certains Ă©lĂ©ments trĂšs importants : la Haute Cour ne peut pas invalider les lois fondamentales, la Haute Cour est trĂšs limitĂ©e dans son contrĂŽle juridictionnel des lois ; La Haute Cour est trĂšs limitĂ©e dans le contrĂŽle judiciaire des dĂ©cisions, des politiques et des nominations du gouvernement ainsi que des dĂ©cisions ministĂ©rielles et ne peut pas invoquer la raison du caractĂšre raisonnable. Dans le plan du prĂ©sident, il y a une rĂ©duction considĂ©rable de la portĂ©e du contrĂŽle judiciaire. Dans son plan, les orthodoxes ont Ă©galement reçu une rĂ©ponse Ă leurs prĂ©occupations selon lesquelles la Haute Cour rejetterait la loi sur la conscription et il propose de rĂ©glementer dans la lĂ©gislation la question du recrutement des membres de la yeshiva.
Le prĂ©sident Herzog a dĂ©clarĂ© hier : « Jâaccepte toute critique avec beaucoup dâamour et de respect. Je suggĂšre Ă chacun dâĂ©tudier en profondeur le schĂ©ma et mon discours et de voir dans quelle mesure il prĂ©sente une bonne alternative pour IsraĂ«l. Le « schĂ©ma du peuple » que jâai prĂ©sentĂ© est une proposition, une plate-forme de discussion sur la base de laquelle nous pouvons travailler, changer et affiner â Ce nâest pas la fin de la discussion, mais seulement le dĂ©but. »
Pendant ce temps, les chefs des factions de lâopposition ont publiĂ© une dĂ©claration commune hier soir et ont soutenu le plan du prĂ©sident. Yair Lapid a dĂ©clarĂ© dans une dĂ©claration conjointe avec Benny Gantz, Avigdor Lieberman, Merav Michaeli et Mansour Abbas, que « le plan du prĂ©sident nâest pas parfait â mais câest un compromis Ă©quitable ». Selon lui, « il a fallu 17 minutes au gouvernement pour annoncer quâil rejetait ce projet. Ils nâont mĂȘme pas pris la peine de lâĂ©tudier. A leur maniĂšre, ils ont dit au prĂ©sident que lui aussi pouvait aller en enfer. En cas de guerre civile il nây aura que des perdants. »
Gantz a ajoutĂ© que « le plan du prĂ©sident nâest pas idĂ©al, mais rĂ©aliste â et lâalternative est difficile et destructrice ». : « La situation sĂ©curitaire nous oblige Ă resserrer les rangs â et Netanyahu et ses partenaires les brisent. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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