Vendredi soir, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a reporté indéfiniment sa visite en Israël, qui était prévue le dimanche 12 décembre. Le correspondant de Kan, Gili Cohen, rapporte que, pour autant que l’on sache à Jérusalem, toute la tournée de Lavrov au Moyen-Orient, dont Israël était la première étape, a été annulée. Depuis Jérusalem, le chef du ministère russe des Affaires étrangères a prévu de se rendre à Ramallah, puis en Algérie et au Maroc.
Lavrov n’est pas allé en Israël depuis 2018. En septembre, il a reçu une invitation de Yair Lapid.
Pas plus tard qu’hier, les médias russes ont écrit sur l’importance particulière de la visite de Lavrov. Il « est particulièrement important à la lumière de la reprise des pourparlers de Vienne sur le rétablissement de l’ « accord nucléaire » avec l’Iran, dont dépend la stabilité régionale », a souligné Igor Subbotin, observateur international du journal semi-officiel « Nezavisimaya Gazeta ».
Le journaliste a toutefois noté que « la visite de Lavrov en Israël, apparemment, se déroulera dans des circonstances difficiles » en raison des sanctions de grève, qui sont menacées par le syndicat des travailleurs du département diplomatique. La Russie n’a pas oublié comment, en 2011, une grève des diplomates israéliens a entraîné l’annulation d’une visite en Israël du président russe de l’époque, Dmitri Medvedev.
Selon d’autres sources, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko en a marre des pourparlers nucléaires : « Nous sommes revenus six mois en arrière, tout a été retiré de la table. Aucun progrès à l’horizon. »