Le ministre syrien des Affaires étrangères a commenté le récent incident au cours duquel Tsahal a frappé un convoi de membres de la Direction des opérations militaires dans la province de Quneitra, tuant deux d’entre eux et un civil.
Asaad Al-Shaibani, lors d’une conférence de presse lors de sa visite à Ankara cet après-midi, a assuré que la Syrie ne constituerait une source de menace pour aucun pays, y compris Israël, mais a en même temps souligné qu’Israël devait respecter la sécurité et la souveraineté de Syrie.
Selon le ministre, la nouvelle administration syrienne entend respecter l’accord de 1974 sur la séparation des forces entre Israël et la Syrie, qui définit la frontière actuelle des deux États et les accords militaires qui l’accompagnent. Il a souligné la nécessité d’exercer une pression internationale sur Israël pour forcer Tsahal à se retirer des territoires syriens.
« Lorsque nous sommes entrés à Damas le 8 décembre, nous avons été surpris par les bombardements israéliens contre les quartiers généraux militaires et les zones vitales appartenant au peuple syrien. Ces quartiers généraux n’appartiennent pas au régime, mais appartiennent au peuple, ils doivent être préservés et le peuple syrien protégé », a déclaré Al-Shaibani, ajoutant : « Nous appelons l’ONU, la communauté internationale et les pays amis à faire pression sur Israël jusqu’à ce qu’il quitte les territoires dans lesquels il s’est récemment avancé, et nous sommes prêts à prévenir toute menace potentielle. »
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté hier qu’un drone israélien a frappé un convoi militaire de la Direction des opérations militaires dans la ville de Ghadir al-Bustan, dans la campagne sud de Quneitra, tuant deux employés de la Direction des opérations militaires et un civil. L’Agence France-Presse, citant des sources syriennes, a rapporté que le maire de la ville figurait parmi les morts.
Il s’agissait de la première frappe israélienne dirigée contre les responsables de la sécurité du nouveau gouvernement.
La semaine dernière, un haut responsable israélien a déclaré qu’il serait nécessaire de maintenir un périmètre de 15 kilomètres sur le territoire syrien où Tsahal maintiendrait une présence pour garantir que les partisans du nouveau régime ne puissent pas tirer de missiles sur le Golan. En plus de la « zone d’influence » de 15 kilomètres, il faudra qu’il y ait une zone d’un rayon de 60 kilomètres en Syrie où Israël exercera un contrôle du renseignement pour s’assurer qu’aucune menace ne surgisse.