« Ce qu’ils disent des Juifs aujourd’hui, ils le diront demain du reste du monde non-musulman », prévient Amir Tsarfati. Dans un message sobre mais percutant, l’analyste israélien met en garde contre la logique idéologique qui sous-tend la montée islamiste mondiale. De Gaza à l’Europe, la rhétorique anti-juive devient le prototype d’un discours anti-occidental.
L’avertissement d’Amir Tsarfati, publié tôt ce lundi sur son canal Telegram, dépasse le cadre habituel de ses analyses militaires. Il ne parle pas ici de Tsahal, ni de Gaza, ni même d’Iran. Il parle de civilisation.
« Quoi qu’ils disent des Juifs, ils le diront demain du reste du monde non-musulman », écrit-il.
Une phrase courte, mais qui résonne comme un écho des décennies passées – celles où l’antisémitisme n’était pas seulement une haine du peuple juif, mais une haine de ce qu’il représente : la liberté, la raison, la foi et l’identité.
L’antisémitisme comme matrice idéologique
Depuis le 7 octobre 2023, la vague d’antisémitisme qui déferle sur les capitales occidentales a pris une dimension planétaire. De Paris à Londres, de New York à Sydney, les slogans « Free Palestine » se sont mêlés à des appels explicites à la violence contre les Juifs.
Mais Tsarfati, ancien officier de Tsahal et observateur aguerri de la géopolitique religieuse, voit plus loin : ce n’est pas un simple réflexe militant, c’est une préfiguration d’une confrontation civilisationnelle.
« Ce n’est pas seulement Israël qu’ils visent, explique un diplomate israélien contacté par Infos-Israel.News, c’est le modèle de société qu’Israël incarne : démocratique, libre, enraciné dans la Bible et connecté à l’Occident. »
Les mêmes forces idéologiques qui justifient la violence contre les Juifs justifient déjà la violence contre les chrétiens d’Orient, les hindous d’Inde ou les minorités athées en Afrique. Ce schéma, Israël l’a toujours compris avant les autres.
Le miroir de l’Occident
L’Europe, pourtant meurtrie par un siècle de totalitarismes, semble ne pas voir venir la menace. L’idéologie islamiste, portée par les réseaux sociaux et alimentée par le double discours de certaines ONG, infiltre progressivement la sphère culturelle et universitaire.
On parle d’« antisionisme », on feint d’ignorer qu’il s’agit du même venin sous un autre nom.
« Ce qui commence avec les Juifs ne s’arrête jamais avec eux », rappelait jadis le philosophe français André Frossard.
Aujourd’hui, cette phrase résonne dans les rues de Berlin ou de Londres, où les manifestations “pro-palestiniennes” se transforment en scènes d’intimidation collective.
Israël, avant-poste et avertissement
Amir Tsarfati rappelle que le combat d’Israël contre le Hamas ou le Hezbollah n’est pas une guerre locale, mais une défense avancée du monde libre contre une idéologie totalitaire.
Le Hamas, les Frères musulmans, les ayatollahs de Téhéran ou les salafistes européens partagent un même fondement : la volonté de soumettre la modernité à la charia et de détruire la souveraineté morale des démocraties.
Tsarfati, fondateur du réseau Behold Israel, souligne que « ce qui se joue au Moyen-Orient finira par se jouer en Europe ».
Les émeutes, la désinformation numérique, la violence contre les symboles religieux occidentaux ne sont plus des incidents isolés, mais les symptômes d’une guerre culturelle menée sous couvert de compassion humanitaire.
Le choix du monde libre
Israël, seul au front, ne peut porter indéfiniment ce fardeau. L’Occident doit comprendre que son indifférence est une complicité. Chaque attaque contre une synagogue en France, chaque profanation d’église en Suède, chaque discours relativiste à l’université alimente la légitimation de la haine.
« Si l’Occident ne nomme pas son ennemi, celui-ci nommera son destin », avertit Tsarfati.
Les démocraties doivent donc choisir : défendre leurs valeurs ou céder au chantage moral. Dans les deux cas, le temps presse.
Et comme souvent dans l’histoire, c’est à Jérusalem que se joue le sort de l’humanité libre.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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