Des responsables en Israël ont estimé que la marge de manœuvre de l’Iran après l’élimination de Nasrallah se situe actuellement autour de quatre points : éviter l’humiliation, empêcher Israël de « s’emballer », ne pas glisser vers la guerre ; et surtout, ne pas mettre en danger les infrastructures civiles en Iran. Téhéran devra prendre une mesure quelconque, selon les estimations en Israël, mais il n’est pas encore clair laquelle dans ce cadre.
Un responsable israélien au fait des détails des opérations menées par Israël ces dernières semaines au Liban a déclaré à Ynet qu’Israël a perdu sa peur. « Dans le processus décisionnel pour toutes les actions dramatiques menées ces derniers mois, concernant l’élimination de Fuad Chaker, et selon ce qui est attribué à Israël, Ismail Haniyeh et Nasrallah, Israël ne prend plus en compte la réaction de l’autre camp », a-t-il affirmé.
Selon lui, « s’ils veulent tirer, qu’ils tirent. S’ils veulent envahir au sol, qu’ils essaient. Israël n’est plus disposé à continuer la guerre d’usure et passe à l’action. »
Il a également noté : « Il faudra encore 20 ans pour raconter et comprendre ce que les services de renseignement israéliens ont fait lors des récentes opérations. Beaucoup de ce qui est publié dans le monde n’est pas vrai ou du moins pas exact. Il y a des choses à vous faire dresser les cheveux sur la tête et des choses au-delà de l’imagination humaine. »
Itamar Eichner rapporte, FH : Une source de la communauté du renseignement a déclaré que nous vivons actuellement l’une des périodes les plus sensibles de l’histoire de l’État : d’ici deux ou trois semaines, nous saurons dans quelle direction va le Moyen-Orient – une guerre régionale, ou un changement majeur vers un nouveau Moyen-Orient où l’axe du mal iranien se désintègre et où les pays se tournent vers l’Occident. Le premier État susceptible de prendre une décision est la Syrie. Cela fait déjà un certain temps que les Émirats arabes unis tentent de convaincre Assad de se détacher de l’axe du mal, et il est possible qu’après avoir vu comment les Iraniens ont traité Nasrallah, ils comprennent qu’il ne peut pas leur faire confiance. »