Dans des publications sur le chantage du fondateur dâAmazon, Jeff Bezos, propriĂ©taire du Washington Post, il est fait rĂ©fĂ©rence Ă IsraĂ«l et au Mossad en tant que complices Ă©ventuels du vol de documents intimes sur le tĂ©lĂ©phone du milliardaire.
AprĂšs avoir publiĂ© les lettres des maĂźtres chanteurs, Bezos a appris au monde entier que le propriĂ©taire du tabloĂŻd National Enquirer, David Pecker, lâavait menacĂ© de dĂ©clarations sur lâimplication de forces politiques dans le vol de la correspondance personnelle de Bezos avec sa petite amie Loren Sanchez.
Bezos a qualifiĂ© la dĂ©claration de « sciemment fausse » et a laissĂ© entendre quâil ne doutait pas que Pecker, connu pour son amitiĂ© avec le prĂ©sident Trump et ses liens avec lâArabie saoudite, Ă©tait politiquement motivĂ©. Le milliardaire nâa aucun doute sur le fait que lâobjectif de la campagne lancĂ©e contre lui Ă©tait de changer la politique Ă©ditoriale du Washington Post et de mettre un terme au journalisme dâinvestigation contre Trump et le prince hĂ©ritier saoudien Mohammed bin Salman.
Les premiers « suspects » de la correspondance intime de Bezos ont Ă©tĂ© Lauren Sanchez elle-mĂȘme (ils ont supposĂ© quâelle souhaiterait peut-ĂȘtre accĂ©lĂ©rer le divorce de Bezos) et son frĂšre Michael â le cĂ©lĂšbre supporter et ami de Roger Stone. Sanchez nie catĂ©goriquement toute implication dans lâaffaire. Câest lui qui a le premier suggĂ©rĂ© publiquement que des services de renseignement Ă©trangers, tels que le Mossad ou le MI6 britannique, auraient pu accĂ©der au tĂ©lĂ©phone de Bezos Ă la demande de Trump.
Dans la bouche de Sanchez, ces hypothĂšses ont sonnĂ© des conjectures sans fondement, mais la version de lâimplication dâagences gouvernementales Ă©trangĂšres dans la campagne contre le propriĂ©taire du Washington Post est Ă©galement avancĂ©e par des sources plus sĂ©rieuses, elle a Ă©tĂ© mentionnĂ©e Ă plusieurs reprises par les mĂ©dias amĂ©ricains. Les experts soulignent que les services de renseignement amĂ©ricains ne pourraient pas aider le prĂ©sident Ă rassembler des « preuves compromettantes » contre son pire ennemi â la loi leur interdit formellement dâespionner les citoyens amĂ©ricains sur le territoire amĂ©ricain. Une autre chose est le renseignement Ă©tranger qui nâest pas liĂ© par de telles restrictions et est prĂȘt Ă rendre un service amical au prĂ©sident amĂ©ricain.
Dans ce contexte, il est fait mention de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne NSO, qui a vendu le programme dâespionnage Pegasus au gouvernement saoudien, qui aurait Ă©tĂ© utilisĂ© pour espionner le dissident Jamal Hashoggi. En novembre dernier, Amnesty International a lancĂ© un appel au ministĂšre de la DĂ©fense israĂ©lien pour lui demander de rĂ©voquer la licence dâexportation de lâONS, les rĂ©gimes dictatoriaux utilisant les produits dâune entreprise israĂ©lienne pour espionner les dĂ©fenseurs des droits humains de cette organisation.
Jeff Bezos ne sâest pas plaint Ă la police de lâaccĂšs forcĂ© illĂ©gal de son tĂ©lĂ©phone et nâa pas exigĂ© lâouverture dâune procĂ©dure pĂ©nale. La maniĂšre de pĂ©nĂ©trer dans la vie intime dâun milliardaire reste un mystĂšre : les puissants systĂšmes de protection dâAmazon sont toujours invulnĂ©rables aux pirates informatiques et, selon Bezos lui-mĂȘme, il ne sâagit pas de piratage.
Quoi quâil en soit, lâhistoire scandaleuse du chantage dâune des personnes les plus riches de la planĂšte attire Ă nouveau lâattention sur les relations de lâadministration Trump avec lâArabie saoudite et sur les rĂ©fĂ©rences Ă IsraĂ«l.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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