L’éminent compositeur israélien Mati Kaspi avait l’intention de faire une tournée dans le pays à la mi-août, mais l’a annulée en signe de protestation contre l’introduction du tav ha-yarok (pass vert) dans les salles de concert. Aujourd’hui, il a publié une déclaration sur Facebook, dans laquelle il a qualifié les autorités israéliennes de « dictature » et de « fascisme », tout comme les participants à des manifestations antigouvernementales en France, en Italie, en Belgique et dans d’autres pays européens.

Le musicien (pourtant peu connu hors d’Israël) a quitté le pays en octobre 2020 et s’est installé à Florence.

« En raison du retour des restrictions conçues pour perpétuer les mensonges et la fraude, j’ai été contraint d’annuler ma visite. J’ai déjà écrit dans le passé que je ne jouerai pas s’il y a des restrictions qui empêchent mes auditeurs de venir aux concerts. Je ne coopérerai pas avec la dictature et le fascisme », écrit la pop star israélienne des années 60 et 80.

 » Même si deux personnes qui veulent venir au concert et ne le peuvent pas car elles n’ont pas été vaccinées. Je ne viendrai que lorsque toutes les restrictions seront levées et que tout le monde pourra venir aux concerts. Soit tout, soit rien ! « 

« Notre corps nous appartient, il n’est pas aux dictateurs ! », poursuit Mati Kaspi et promet de rendre l’argent à tous ceux qui ont acheté des billets.

La plupart des réactions sous ce message ont été enthousiastes, beaucoup qualifiant Kaspi de « seul homme juste à Sodome ». Quelqu’un a quand même suggéré à Mati Kaspi de venir donner un concert pour tous en plein air. A cela, le chanteur a répondu : « Le nouveau fascisme comprend aussi des espaces ouverts. »

Quelqu’un a réprimandé le musicien : « Mati, ce n’est pas Bibi, mais le gouvernement des changements, les concerts ont commencé, la culture s’est réveillée. Que voulez-vous de plus ?  » « Alors essayez la démocratie », a rétorqué Mati Kaspi d’un air sombre.