Des informations circulent progressivement dans les médias sur les cibles de l’armée de l’air israélienne hier soir. Des sources iraniennes ont déclaré au New York Times que lors de la première vague d’attaques, Tsahal avait ciblé une batterie de missiles S-300 de fabrication russe près de l’aéroport international de Téhéran et trois bases de missiles du Corps des Gardiens de la révolution islamique.

Les sources, dont l’une est membre du CGRI, ont déclaré que lors de la deuxième vague, des drones israéliens avaient frappé une base militaire secrète à Parchin, près de Téhéran. Deux des trois drones auraient été abattus, tandis que le dernier aurait atteint sa cible.

Le site de Parchin, lié au programme nucléaire iranien, avait déjà été touché par des drones il y a deux ans. Ensuite, un ingénieur a été tué à Parchin et trois ouvriers ont été blessés.

Seules quelques informations sur les cibles de Tsahal suggèrent que les dégâts causés par la frappe menée par des dizaines d’avions et de drones de Tsahal (ils en évaluent le nombre à 100) n’étaient pas aussi insignifiants que le prétendent les autorités iraniennes. Omid Memarian, expert sur l’Iran au sein du groupe de réflexion DAWN basé à Washington, estime que « le désir de minimiser l’ampleur d’une frappe, quelle qu’elle soit, témoigne d’un effort visant à éviter une escalade et une guerre régionale ».

Le chroniqueur militaire du Yedioth Ahronoth, Ron Ben-Yishai, écrit qu’Israël a porté un coup sérieux aux capacités de production de l’industrie iranienne des missiles, ce qui forcera le régime de l’ayatollah à « sauver » les missiles lors du prochain round de confrontation.