Le Pacte de défense américano-israélien

Un pacte de dĂ©fense constructif amĂ©ricano-israĂ©lien devrait ĂȘtre fondĂ© sur des valeurs partagĂ©es et des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques partagĂ©s, en Ă©largissant la coopĂ©ration stratĂ©gique bilatĂ©rale gagnant-gagnant pour les deux pays.

Un pacte de dĂ©fense efficace entre les États-Unis et IsraĂ«l devrait renforcer l’autonomie et l’indĂ©pendance d’IsraĂ«l, plutĂŽt que sa dĂ©pendance Ă  l’égard des États-Unis.

Un pacte de dĂ©fense utile entre les États-Unis et IsraĂ«l devrait renforcer la position de dissuasion israĂ©lienne au carrefour de la MĂ©diterranĂ©e, de l’Europe et de l’Afrique, ainsi que du terrorisme mondial, de la prolifĂ©ration des technologies balistiques et nuclĂ©aires et des Ă©ruptions militaires tectoniques imprĂ©visibles. Le rĂŽle d’IsraĂ«l est doublement critique Ă  un moment oĂč la posture de dissuasion de l’Europe s’effondre rapidement.

Un pacte de dĂ©fense bĂ©nĂ©fique entre les États-Unis et IsraĂ«l devrait Ă©tendre davantage le bras stratĂ©gique des États-Unis – grĂące aux capacitĂ©s Ă©prouvĂ©es d’IsraĂ«l – sans autres porte-avions et troupes amĂ©ricaines au Moyen-Orient.

Un pacte de dĂ©fense amĂ©ricano-israĂ©lien valable devrait souligner le rĂŽle d’IsraĂ«l en tant que laboratoire des industries de dĂ©fense amĂ©ricaines le plus rentable et Ă©prouvĂ© , amĂ©liorant les performances militaires, la recherche et le dĂ©veloppement, la production, les exportations et l’emploi des forces armĂ©es amĂ©ricaines. L’expĂ©rience de combat israĂ©lienne unique a profitĂ© aux opĂ©rations militaires amĂ©ricaines en amĂ©liorant la formulation des tactiques de combat et de la manƓuvrabilitĂ© des États-Unis.

L’objectif premier d’un pacte constructif amĂ©ricano-israĂ©lien de dĂ©fense n’est pas de dĂ©fendre IsraĂ«l, mais de faire face aux menaces et dĂ©fis mutuels tels que les menaces conventionnelles et non conventionnelles des Ayatollahs de l’Iran, le terrorisme islamique sunnite mondial, l’émergence de nouveaux rĂ©gimes voyous au Moyen-Orient, des menaces mortelles , imprĂ©visibilitĂ© violente et manque de fiabilitĂ© du Moyen-Orient, nĂ©cessitĂ© de maintenir un avantage technologique militaire et commercial, etc.

Un pacte de dĂ©fense efficace entre les États-Unis et IsraĂ«l ne doit pas restreindre la libertĂ© d’IsraĂ«l de mener une action militaire unilatĂ©rale d’autodĂ©fense contre des menaces claires et prĂ©sentes, ce qui a renforcĂ© la position de dissuasion d’IsraĂ«l et a ainsi transformĂ© l’État juif en une tĂȘte de pont des plus fiables des États-Unis. En liant les mains militaires d’IsraĂ«l, on affaiblirait la position de dissuasion d’IsraĂ«l, rĂ©duisant ainsi sa contribution aux intĂ©rĂȘts amĂ©ricains.

Par exemple, les bombardements israĂ©liens de rĂ©acteurs nuclĂ©aires irakien et syrien en 2007  au mĂ©pris de l’opposition amĂ©ricaine ont sauvĂ© le monde de la colĂšre de Saddam Hussein et d’Assad , Ă©pargnant aux États-Unis un affrontement nuclĂ©aire lors de la guerre du Golfe de 1991. Les États-Unis s’opposĂšrent Ă  la guerre prĂ©ventive d’IsraĂ«l de 1967 contre une offensive arabe unifiĂ©e, mais dĂ©vastĂšrent le dirigeant Ă©gyptien pro-soviĂ©tique, Nasser, qui s’efforça de renverser les rĂ©gimes pro-amĂ©ricains du Golfe Arabe. Il a privĂ© l’URSS d’une rare manne tout en Ă©pargnant un coup dĂ©vastateur aux États-Unis, alors que les États-Unis dĂ©pendaient en grande partie du pĂ©trole du golfe Persique.

Les pactes de dĂ©fense n’étouffent pas les actions militaires unilatĂ©rales, comme l’indique le TraitĂ© de l’ OTAN qui stipule (article 4): «Les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’entre elles, l’intĂ©gritĂ© territoriale, l’indĂ©pendance politique ou la sĂ©curitĂ© de Les partis sont menacĂ©s.

Un pacte de dĂ©fense prĂ©cieux entre les États-Unis et IsraĂ«l a pour objectif de faire face aux menaces et aux dĂ©fis relevant du contexte rĂ©gional et mondial au sens large, et non du conflit israĂ©lo-arabe et de la question palestinienne, qui n’ont jamais Ă©tĂ© la cause principale de la turbulence rĂ©gionale. Les discussions arabes – n’ont jamais Ă©tĂ© une prioritĂ© absolue de la marche arabe.

L’objectif d’un pacte de dĂ©fense impĂ©rieux entre les États-Unis et IsraĂ«l ne doit jamais concerner les troupes amĂ©ricaines aux frontiĂšres israĂ©liennes, ni la dĂ©termination des futures frontiĂšres israĂ©liennes, ni aucune rĂ©fĂ©rence au retrait israĂ©lien des hauteurs stratĂ©giques des chaĂźnes de montagnes de JudĂ©e-Samarie (berceau des Juifs). Un tel recul ferait passer IsraĂ«l d’un actif stratĂ©gique Ă  un passif stratĂ©gique.

Un pacte de dĂ©fense mutuellement avantageux entre les États-Unis et IsraĂ«l devrait ĂȘtre axĂ© sur:

* Une augmentation substantielle – qualitativement et quantitativement – des stocks militaires amĂ©ricains prĂ©-positionnĂ©s en IsraĂ«l (dĂ©ploiement rapide dans les zones de conflit; bĂ©nĂ©ficiant de la sĂ©curitĂ© et de la maintenance israĂ©liennes et disponible pour IsraĂ«l – et reconstituĂ© aprĂšs des guerres);
* Améliorer le partage du renseignement, en tirant parti du réseau unique de renseignements israéliens;
* Renforcer la coopĂ©ration en matiĂšre de lutte contre le terrorisme et d’opĂ©rations spĂ©ciales;
* Expansion des exercices militaires conjoints;
* Fournir à Israël un accÚs à des systÚmes militaires plus sophistiqués, afin de les tester dans des conditions de combat, tout en préservant son avantage militaire qualitatif.
* AmĂ©lioration des installations portuaires d’Haifa et d’Ashdod afin de pouvoir accueillir le 6Ăšme aĂ©roport amĂ©ricain ainsi que sa flotte et son porte-avions. Ils sont plus proches des zones de conflit que les ports europĂ©ens, fournissant Ă  la marine amĂ©ricaine une plate-forme plus efficace de manƓuvres, de maintenance et de rĂ©paration;
* L’établissement d’une sĂ©rie de fonds bilatĂ©raux Ă  l’instar de la rĂ©ussite de la Fondation bilatĂ©rale BIRD , limitĂ©e aux industries autres que celles de dĂ©fense. Ils stimuleront le dĂ©veloppement et la fabrication en commun de systĂšmes militaires avancĂ©s par des entreprises et des sous-traitants de dĂ©fense amĂ©ricains et israĂ©liens compatibles (en s’appuyant sur l’état d’esprit et les innovations rĂ©volutionnaires d’IsraĂ«l) dans les domaines de l’espace et des satellites spatiaux, de l’aĂ©rospatiale, des missiles dĂ©fense, cyberdĂ©fense, intelligence artificielle, communications, ordinateurs, systĂšmes sans pilote et robotique, Ă©lectro-optique.

Des relations productives amĂ©ricano-israĂ©liennes – et la propre sĂ©curitĂ© nationale d’IsraĂ«l – incitent IsraĂ«l Ă  rejeter le dĂ©ploiement de troupes amĂ©ricaines Ă  ses frontiĂšres.

En outre, aucun traitĂ© ne devrait ĂȘtre perçu comme une implication automatique de l’armĂ©e amĂ©ricaine au nom d’IsraĂ«l. Tous les traitĂ©s des États-Unis sont ouverts Ă  tous, conformĂ©ment Ă  la Constitution des États-Unis, qui confĂšre aux prĂ©sidents des États-Unis le pouvoir d’éviter la pleine mise en Ɠuvre des traitĂ©s / garanties.

Par exemple, dans une note du 15 novembre 2001 Ă  la Maison-Blanche , le ministĂšre de la Justice dĂ©clara que le prĂ©sident des États-Unis avait le pouvoir constitutionnel discrĂ©tionnaire de mettre fin ou de suspendre unilatĂ©ralement, en totalitĂ© ou en partie le traitĂ© ABM de 1972 entre les États-Unis et l’URSS sans chercher Ă  se coordonner avec le CongrĂšs. , chaque fois que le prĂ©sident estime qu’il est dans l’intĂ©rĂȘt national de le faire.

En 1985 et 1986, le prĂ©sident Reagan a suspendu unilatĂ©ralement ses engagements en matiĂšre de sĂ©curitĂ© envers la Nouvelle-ZĂ©lande et a mis fin au traitĂ© d’amitiĂ© avec le Nicaragua. En 1979, le prĂ©sident Carter a mis fin unilatĂ©ralement au traitĂ© de dĂ©fense mutuelle avec Taiwan lors de l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine.

L’article 5 du traitĂ© de l’OTAN prĂ©voit Ă©galement des voies d’évacuation: «Les parties conviennent qu’un attentat armĂ© dirigĂ© contre un ou plusieurs d’entre eux sera considĂ©rĂ© (e) comme une attaque contre eux
. Chacune d’entre elles [
] assiste la ou les parties ainsi attaquĂ©es (s) en prenant immĂ©diatement (
) les mesures qu’elle juge nĂ©cessaires [soulignement], y compris le recours aux forces armĂ©es [une option, mais pas une obligation
.].  »

Selon l’UniversitĂ© hĂ©braĂŻque, la professeure Michla Pomerance ; «Un traitĂ© ne peut jamais impliquer plus qu’une promesse contingente et provisoire d’utiliser la force Ă  l’avenir
. Les engagements en matiĂšre de dĂ©fense des États-Unis
 se caractĂ©risent gĂ©nĂ©ralement par le manque de prĂ©cision, le manque de spĂ©cificitĂ© et le refus explicite de toute obligation automatique de recourir Ă  la force
 afin de maintenir les options amĂ©ricaines ouvertes et de prĂ©server son pouvoir discrĂ©tionnaire absolu pour dĂ©cider si et comment racheter sa promesse
. Ce qui constitue une «interprĂ©tation» pour le promettant peut fort bien ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une «violation» par la promesse
. La dĂ©cision d’un prĂ©sident d’exĂ©cuter – ou de ne pas exĂ©cuter – un engagement international dĂ©pend de son Ă©valuation – et non de celle du promis -. Chaque engagement international des États-Unis permet la non-mise en Ɠuvre future, conformĂ©ment aux intĂ©rĂȘts des États-Unis et Ă  la Constitution amĂ©ricaine
 »

En conclusion, un pacte constructif amĂ©ricano-israĂ©lien en matiĂšre de dĂ©fense devrait ĂȘtre consacrĂ© au renforcement de la coopĂ©ration mutuellement bĂ©nĂ©fique, gagnant-gagnant, dans les deux sens face aux menaces mutuelles rĂ©gionales et mondiales, et non par la rĂ©introduction de mesures unilatĂ©rales. relations de rue. En outre, il ne devrait faire aucune rĂ©fĂ©rence au retrait d’IsraĂ«l de hauteurs critiques – ce qui est irrĂ©versible – en Ă©change d’un engagement militaire amĂ©ricain, qui est rĂ©versible.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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