Lors de son discours de Pâques, le pape François a exprimé son inquiétude face à la montée de l’antisémitisme et a condamné la guerre dans la bande de Gaza, appelant à un cessez-le-feu et à l’aide humanitaire pour les Palestiniens, qu’il a décrits comme « un peuple affamé aspirant à un avenir de paix ».

« Le climat croissant d’antisémitisme dans le monde est préoccupant », a déclaré le pape dans une allocution lue par l’archevêque Diego Rauli, en raison de son état de santé fragile.

Le pape, âgé de 88 ans, est toujours en convalescence après une grave pneumonie qui a nécessité une hospitalisation en mars. Durant cette période, il aurait téléphoné au père Gabriel Romanelli, prêtre de la paroisse catholique de la Sainte-Famille à Gaza.

« Je pense aux habitants de Gaza, et en particulier à la communauté chrétienne locale, alors que le conflit continue de semer la mort et la destruction, créant une situation humanitaire dramatique », a-t-il déclaré.

« J’exprime ma proximité avec les souffrances des chrétiens en Palestine et en Israël, ainsi qu’avec les peuples israélien et palestinien tout entiers.
Je m’adresse aux parties en conflit : cessez le feu, libérez les otages, et venez en aide à un peuple affamé qui aspire à un avenir de paix. »

Critiques d’Israël à l’égard du Vatican

Le pape a régulièrement condamné les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, les qualifiant d’« actes de cruauté », ce qui a suscité des critiques de la part d’Israël, certains lui reprochant de fermer les yeux sur la brutalité du Hamas et d’adopter une morale à double standard envers les Juifs.

Lors du réveillon de Noël, François avait exhorté les chrétiens à penser « aux guerres, aux enfants, aux mitrailleuses, aux bombardements sur les écoles ou les hôpitaux », qualifiant la situation humanitaire à Gaza de « très grave ».

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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En décembre, une crèche représentant Jésus bébé portant un keffieh avait été exposée au Vatican, provoquant un tollé parmi des organisations chrétiennes et juives. L’installation avait finalement été retirée.

Réaction du gouvernement israélien

La vice-ministre des Affaires étrangères israélienne, Sharren Haskel, avait sévèrement critiqué le pape en décembre :

« Par son attitude envers Israël, le pape François remet en cause 80 ans d’efforts pour réconcilier les catholiques romains et les Juifs depuis la Shoah, durant laquelle le Vatican a protégé des nazis.
Il détruit la réconciliation que le pape Jean-Paul II avait tant œuvré à bâtir. Cette guerre est une guerre juste, car Israël a encore (à l’époque) 100 otages retenus à Gaza. »