L’Europe est confrontée à une «invasion arabe», a dit le pape François en s’adressant à un groupe de chrétiens français, ajoutant que la tendance est un fait positif.
« Nous pouvons parler aujourd’hui de l’invasion arabe. C’est un fait social », selon un extrait de son discours plus tôt cette semaine qui a été publié par le journal du Vatican, L’Osservatore Romano, ce jeudi.
Il a ensuite ajouté : « Combien d’invasions l’Europe a-t-elle connues au cours de son histoire ? Mais l’Europe a toujours été en mesure de les surmonter et d’aller de l’avant, en s’améliorant par les échanges culturels qu’elles ont provoqués ».
Le Souverain Pontife a également réfléchi sur l’histoire des migrations en Europe et l’impact positif qu’elle a eu sur la culture européenne que nous connaissons aujourd’hui.
Le pape a également déclaré que l’Europe est « le seul continent qui peut apporter une certaine unité dans le monde ». Il a ensuite ajouté que pour remplir son « rôle universel », l’Europe doit « retrouver ses racines culturelles ».
L’Europe continue d’être aux prises avec l’afflux de demandeurs d’asile.
Le nombre de Syriens en quête d’asile a doublé, passant à 362 800 par rapport à l’année dernière et le nombre d’Irakiens a bondi à 121 500, comme l’a déclaré vendredi la Commission Européenne.
Ces paroles ont été prononcées après que le Premier ministre grec Alexis Tsipras a accusé l’Autriche et d’autres pays des Balkans de « tuer l’Europe » en imposant des restrictions à leurs frontières, ce qui a conduit à une évaluation d’environ 30 000 demandeurs d’asile actuellement bloqués en Grèce.
« Ce que ces pays ont convenu et décidé va à l’encontre de toutes les règles définies par l’Union européenne, et nous les considérons comme un geste hostile », a déclaré Tsipras dans une interview au journal allemand Bild.
Au cours des deux dernières semaines, un immense camp de réfugiés de fortune a vu le jour à la frontière grecque avec la Macédoine, après que ce pays a cessé de laisser transiter les migrants sur la soi-disant «route des Balkans» en Europe.
Plus de 11 000 personnes attendent la réouverture de la frontière avec la Macédoine afin qu’ils puissent aller plus en avant en Europe et demander l’asile en Allemagne, destination la plus prisée. Ce pays, qui a accepté plus d’un million de réfugiés en 2015, a été un ardent défenseur des quotas de migrants obligatoires pour les États membres de l’UE.