Un an aprĂšs le dĂ©clenchement de la guerre en Ukraine , et il nây a toujours pas de rĂ©sultat politique ou militaire. Ce qui est clair, câest que son effet sur le marchĂ© mondial de lâĂ©nergie est significatif, et il est probable quâil ne reviendra pas Ă ce quâil Ă©tait avant lâinvasion.
Le continent europĂ©en conduit une Ă©volution majeure de son mix Ă©nergĂ©tique par volontĂ© de sâaffranchir de Moscou. Ce changement affecte non seulement les objectifs dâexportation, mais conduira Ă©galement dans les annĂ©es Ă venir Ă lâutilisation de sources dâĂ©nergie qui ont Ă©tĂ© presque abandonnĂ©es en Europe occidentale, telles que le charbon et le nuclĂ©aire. Ce changement devrait Ă©galement entraĂźner une augmentation des investissements dans les sources dâĂ©nergie internes, en mettant lâaccent sur les Ă©nergies renouvelables.
Dans les premiers jours de la guerre, les prix du pĂ©trole ont grimpĂ© Ă des niveaux jamais vus depuis la crise de 2008, ce qui a entraĂźnĂ© une flambĂ©e des prix du carburant et une vague dâinflation, prĂ©cisĂ©ment au moment oĂč lâĂ©conomie mondiale a commencĂ© Ă se redresser aprĂšs lâĂ©pidĂ©mie de Corona. Avec la baisse de la demande et les mesures prises par les producteurs de pĂ©trole (OPEP+), les prix du pĂ©trole ont maintenant retrouvĂ© leurs niveaux dâavant-guerre.Cependant, lâaccalmie des prix ne va pas assombrir lâannĂ©e rĂ©ussie de lâindustrie mondiale du pĂ©trole et du gaz, qui a enregistrĂ© des records bĂ©nĂ©fices de 4 000 milliards de dollars en 2022.
MalgrĂ© les scĂ©narios dâhorreur dans les jours qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la guerre, la production de pĂ©trole a maintenu sa rĂ©silience, en partie grĂące Ă lâaugmentation des approvisionnements des producteurs non membres de lâOPEP, en particulier les Ătats-Unis, la NorvĂšge et le BrĂ©sil, qui ont compensĂ© lâEurope pour la baisse des approvisionnements russes. Selon les estimations, la production mondiale de pĂ©trole brut et de combustibles liquides a atteint 100,95 et 100,79 millions de barils par jour en janvier et fĂ©vrier 2023, respectivement, contre 98,07 et 98,98 millions au cours des mois correspondants en 2022.
Dans lâensemble, lâoffre de pĂ©trole hors OPEP a augmentĂ© Ă 67,10 millions de barils par jour en janvier 2023, contre 64,63 millions le mĂȘme mois lâannĂ©e derniĂšre, tandis que la production de carburants bruts et liquides par les sociĂ©tĂ©s de lâOPEP a enregistrĂ© une lĂ©gĂšre augmentation Ă 33,85 millions de barils par jour.
MalgrĂ© les sanctions, lâimpact sur la production pĂ©troliĂšre russe a Ă©tĂ© relativement limitĂ©. Selon les donnĂ©es de lâAgence internationale de lâĂ©nergie (IAE), la production de pĂ©trole brut russe a chutĂ© de 160 000 barils par jour rien quâen janvier par rapport aux niveaux dâavant-guerre. La production moyenne de la Russie en 2022 a atteint 9,7 millions de barils par jour. La production de pĂ©trole brut et de carburants de la Russie en fĂ©vrier est estimĂ©e Ă 10,48 millions de barils par jour contre 11,33 millions en fĂ©vrier 2022. Il en va de mĂȘme pour les exportations russes, qui ont atteint en janvier environ 8,2 millions de barils par jour contre environ 8 millions lâan dernier. Janvier.
Avant la guerre, lâUnion europĂ©enne et la Grande-Bretagne importaient en moyenne 2,6 millions de barils par jour de Russie. Lâespace laissĂ© par le pĂ©trole russe a Ă©tĂ© utilisĂ© par des producteurs tels que lâAngola, le BrĂ©sil, le Venezuela et la NorvĂšge. Cependant, lâessentiel du fardeau est tombĂ© sur les pays du Golfe, qui exportent vers le marchĂ© europĂ©en environ 1,2 million de barils par jour contre 500 000 barils avant lâinvasion, et sur les Ătats-Unis, dont les expĂ©ditions de pĂ©trole vers le continent ont atteint une moyenne de 1,6 million de barils par jour contre environ 900 000 auparavant.
Cette annĂ©e, avec peu ou pas de pĂ©trole russe, lâEurope aura besoin de plus dâapprovisionnements en provenance des Ătats-Unis. LâArabie saoudite et les Ămirats arabes unis ont la possibilitĂ© dâaugmenter leur production de moins de 2 millions de barils par jour. Ramener lâIran sur le marchĂ© aider lâEurope, car avec la levĂ©e des sanctions, elle pourra augmenter sa capacitĂ© de production Ă environ 4 millions de barils par jour, mais les chances que cela se produise Ă court terme semblent minces.
Ainsi, cette annĂ©e encore, les Ătats-Unis seront le premier fournisseur de pĂ©trole du continent europĂ©en, mĂȘme sâil nâest pas certain que cette option puisse durer plus longtemps. En cas de baisse importante des prix du pĂ©trole, par exemple en raison dâune rĂ©cession, les producteurs qui pourront augmenter et maintenir la rentabilitĂ© sont les pays du Golfe, principalement lâArabie Saoudite, en raison des faibles coĂ»ts de production, contrairement Ă dâautres fabricants comme les Ătats-Unis, le Canada ou encore la Russie. Cela sâapplique Ă©galement Ă un scĂ©nario oĂč la demande de pĂ©trole diminuera pour une autre raison, comme la lutte contre le rĂ©chauffement climatique.
Lorsque vous parlez de pĂ©trole, souvenez-vous quâil est Ă©ventuellement censĂ© ĂȘtre raffinĂ©. A ce jour, les raffineries dans le monde ont une capacitĂ© globale suffisante, mais le problĂšme est que leur rĂ©partition nâest pas Ă©quilibrĂ©e. Les raffineries occidentales fonctionnent Ă pleine capacitĂ©, tandis que la Chine dispose de capacitĂ©s inutilisĂ©es. Par consĂ©quent, lâeffet de lâinterdiction annoncĂ©e par lâEurope sur lâimportation de produits pĂ©troliers en provenance de Russie sera complexe et sera examinĂ© au cours de cette annĂ©e.
LâĂ©volution du marchĂ© mondial du gaz naturel nâa pas Ă©tĂ© moins dramatique, et certains affirment que le marchĂ© du pĂ©trole a Ă©tĂ© encore plus touchĂ©, principalement en raison de la grande difficultĂ© Ă modifier les schĂ©mas dâapprovisionnement. Avant la guerre, la dĂ©pendance de lâEurope vis-Ă -vis du gaz russe Ă©tait dâenviron 51 % de lâapprovisionnement. Un an plus tard, le gaz russe contrĂŽle une part dâenviron 13 % seulement. Le plus grand bĂ©nĂ©ficiaire de ce changement est les Ătats-Unis.
Le nombre dâexpĂ©ditions des Ătats-Unis vers lâEurope a plus que doublĂ© en 2022, passant de 383 en 2021 Ă 841. Au total, plus de 70 % des exportations de gatan des Ătats-Unis ont Ă©tĂ© dirigĂ©es vers lâEurope et principalement vers quatre marchĂ©s : la France, la Grande-Bretagne et lâEspagne. Il sâagit dâun changement important depuis que les Ătats-Unis ont commencĂ© Ă exporter du gaz en fĂ©vrier 2016, car la plupart des exportations avant la guerre Ă©taient destinĂ©es aux marchĂ©s asiatiques. Dans le mĂȘme temps, les exportations de Gazprom, seul fournisseur de gaz russe par gazoducs, sont tombĂ©es Ă 100,9 milliards de mĂštres cubes en dĂ©cembre 2022 contre 181,1 milliards de mĂštres cubes le mois correspondant en 2021.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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