Des sources dans l’opposition syrienne ont déclaré à Al-Quds Al-Arabi que Téhéran dispose de 19 bases dans le pays, dont une base dans laquelle opère l’armée de l’air russe. En Israël, on prévient que les incursions iraniennes seront empêchées à tout prix.

Les Gardiens de la Révolution iraniens transportent du matériel militaire et des combattants par la base aérienne de Lattaquié, contrôlée par la Russie, a indiqué l’opposition syrienne dans un rapport publié samedi par Al-Quds Al-Arabi, basé à Londres. Il a également été rapporté que l’Iran dispose de 19 bases logistiques à travers la Syrie, établies par les gardiens de la révolution et les milices chiites à leur disposition.

La base pour le recrutement de combattants chiites d'Iran, près de Damas, en Syrie (site officiel, l'ambassade d'Israël aux Nations Unies)

L’un de ces centres est une base utilisée par l’armée de l’air russe depuis l’intervention de Moscou dans la guerre en 2015. Selon le rapport, la base sert aux gardiens de la révolution pour les besoins logistiques et comme point de passage des combattants et de l’équipement, qui sont habituellement envoyés sur le front nord.

Un autre centre d’intérêt est la ville d’Al-Khader, dans le sud d’Alep, où un centre d’opérations des gardiens de la révolution et des milices chiites sert également aux services de renseignements iraniens. Selon le rapport, le commandant de la Force Qods, le général Qassem Suleimani, se rend régulièrement à la base.

Le rapport mentionne également l’aéroport T4 à Homs, attaqué en février par l’armée de l’air israélienne, et selon des rapports étrangers aussi plus tôt ce mois-ci, ainsi que le camp de recrutement de l’Imam Hussein. Jeudi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur Danon a présenté une carte de l’enceinte, indiquant que l’Iran avait recruté des dizaines de milliers de combattants chiites sur place.

Sur le front sud, la base Sasa située près de la ville de la province de Quneitra, à 15 km des hauteurs du Golan. Y stationnent environ 2000 combattants, notamment des membres des Gardiens de la Révolution et du Hezbollah.

L’enracinement de l’Iran en Syrie inquiète Israël, qui a prévenu à plusieurs reprises qu’il l’empêchera à tout prix. Plus tôt ce mois-ci la base T4 à Homs a été bombardée par Israël et sept membres des gardiens de la révolution ont été tués. L’Iran, la Russie et la Syrie en ont imputé la responsabilité à Israël, et Téhéran avait promis de se venger. Israël a clairement indiqué que tout acte venant de l’Iran pourrait déclencher une réponse puissante comme l’attaque de Téhéran dans le cas d’une attaque contre Tel-Aviv.