A lâapproche de la fĂȘte de Souccot, moins dâune semaine et demie avant lâattaque du Hamas du 7 octobre , le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Daniel Hagari, a trouvĂ© du temps libre dans son emploi du temps pour ĂȘtre interviewĂ© pour un podcast animĂ© par Kobi Finkler, journaliste et commentateur sur Channel 7.
Il y a Ă©tĂ© interrogĂ© sur la comparaison entre la guerre du Yom Kippour, qui marquait alors le 50e anniversaire de son invasion, et la situation en IsraĂ«l aujourdâhui.
« Je veux mettre les choses en perspective », a dĂ©clarĂ© Daniel Hagari de sa voix calme. « Le terrorisme est une chose terrible, mais il y aura du terrorisme ici. Nous ne vivons pas en Suisse. Ce nâest pas une Europe classique. Il y a aussi des guerres lĂ -bas, dâailleurs. Nous vivons au Moyen-Orient et nous devons comprendre que la lutte contre le terrorisme fait partie de ce qui accompagnera nos vies. »
AprĂšs le message pessimiste, le journaliste a demandĂ© Ă ĂȘtre rassurĂ©.
« Il faut replacer les choses dans le contexte de la situation. Je ne regarde pas 50 ans en arriĂšre, mais lâĂ©poque oĂč jâĂ©tais capitaine dans la marine », a dĂ©clarĂ© Hagary, faisant rĂ©fĂ©rence Ă la deuxiĂšme Intifada du dĂ©but des annĂ©es 2000. « Tout le monde se souvient du nombre de personnes tuĂ©es chaque semaine lorsquâEric Sharon a dĂ©cidĂ© de lancer lâopĂ©ration Mur de protection. Aujourdâhui, nous sommes confrontĂ©s Ă une terrible vague de terrorisme, (mais) elle est loin dâatteindre ces chiffres. La situation sĂ©curitaire aujourdâhui est bien meilleure quâaujourdâhui. CâĂ©tait il y a 20 ans. Nous avons la mĂ©moire courte. Alors lancez un cocktail Molotov sur la clĂŽture. Nous avons une grande et forte FDI pour cela. Cela sâest Ă©galement produit il y a 30, 40, 50 ans, et câest seulement Ă ce moment-lĂ quâil y a eu beaucoup plus de morts. »
Plus tard, il a notĂ© que « nous nous sommes beaucoup amĂ©liorĂ©s depuis 20 ans en termes de renseignement », et a Ă©galement Ă©voquĂ© la mission Ă laquelle Tsahal Ă©tait confrontĂ© pendant les fĂȘtes : « Nous sommes aujourdâhui en JudĂ©e et Samarie avec une quantitĂ© Ă©norme de forces, parfois mĂȘme avec moins de moyens pour sâentraĂźner Ă la guerre, car nous comprenons quâil sâagit dâune menace majeure et nous devons donner aux citoyens un sentiment de sĂ©curitĂ©.
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Il a mĂȘme partagĂ© une histoire personnelle : « Par nature, je suis un peu rĂ©formateur. Ă Yom Kippour, ma femme a dit que chacun devait dire ce quâil voulait amĂ©liorer, quels objectifs il se fixait. Puis ce fut mon tour.  » Jâai dit que jâespĂšre partager davantage. Câest le rĂŽle que jâai pris sur moi dâamĂ©liorer. Je crois que la conversation devrait ĂȘtre notre philosophie. Une philosophie de conversation et dâĂ©coute. Cela devrait commencer dans la cellule familiale.  »
Ce nâest pas par choix que Hagari a tenu parole envers les membres de sa famille. Il partage, et beaucoup. Plus prĂ©cisĂ©ment, deux fois par jour â le matin et le soir. Un peu plus dâune semaine aprĂšs ce podcast, Black Sabbath est apparu, au cours duquel environ 1 400 IsraĂ©liens ont Ă©tĂ© assassinĂ©s et au moins 224 personnes ont Ă©tĂ© kidnappĂ©es Ă Gaza.
Porte-parole de Tsahal dans le nouveau monde
La premiĂšre fois que le public israĂ©lien a Ă©tĂ© rĂ©ellement exposĂ© Ă la personne qui a assumĂ© le poste de porte-parole de Tsahal en mars dernier seulement, câĂ©tait le samedi 7 octobre, Ă 11h45, alors que le massacre, les combats et les enlĂšvements se poursuivaient Ă plein rĂ©gime. Il a Ă©tĂ© le premier responsable israĂ©lien Ă sâadresser Ă des millions de citoyens terrifiĂ©s, confus et aux yeux Ă©carquillĂ©s qui ont vu des Ă©vĂ©nements qui sont les horreurs de leurs cauchemars.
Dans ces circonstances tragiques, le gĂ©nĂ©ral de brigade Hagari est devenu une figure familiĂšre dans tous les foyers en IsraĂ«l, non seulement grĂące Ă ses deux jours de reprĂ©sentation, mais aussi en raison du volume de discours quâil occupe sur les rĂ©seaux sociaux et en les suivant comme une figure incontournable. Bien quâil soit comparĂ© Ă Nachman Shai, le porte-parole de Tsahal pendant la guerre du Golfe et le premier pacificateur national, mais cette fois, le cas est fondamentalement diffĂ©rent.
Le prix quâIsraĂ«l a payĂ©, comme la perte de confiance dâune grande partie du public israĂ©lien envers ses dirigeants et ses reprĂ©sentants des autoritĂ©s de lâĂtat, est Ă©norme.
La derniĂšre fois que la confiance du public a Ă©tĂ© ainsi endommagĂ©e, dans le contexte des omissions qui ont conduit Ă la guerre du Kippour, il y avait quatre stations de radio en IsraĂ«l, plusieurs autres systĂšmes de presse, une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision â et la censure contrĂŽlait les informations diffusĂ©es.
La couverture mĂ©diatique mondiale a Ă©galement Ă©tĂ© limitĂ©e en consĂ©quence. Aujourdâhui, les mĂ©dias israĂ©liens ne se comptent plus, le nombre de journalistes internationaux est Ă quatre chiffres et les rĂ©seaux sociaux de tous bords, y compris ceux du Hamas, ont créé un tout autre espace.
Hagari une semaine et demie avant la guerre : « Nous nous sommes améliorés en matiÚre de renseignement »
Hagari â qui, au cours de ses six mois de mandat, a traitĂ© de questions telles que la controverse autour de la rĂ©volution lĂ©gale, les affrontements entre juifs et Palestiniens en JudĂ©e-Samarie et la publication de lâenquĂȘte sur lâassassinat de la journaliste Shirin Abu Aqla â a suivi le rythme des Ă©vĂ©nements au cours desquels des informations faisant Ă©tat dâune explosion dans un hĂŽpital de Gaza sont retransmises en direct et une IsraĂ©lienne libĂ©rĂ©e du Hamas prend la parole lors dâune confĂ©rence de presse devant le monde entier. La bataille mĂ©diatique a un impact Ă©norme et immĂ©diat sur des millions de citoyens israĂ©liens et sur le sort de centaines de personnes enlevĂ©es dans la bande de Gaza.
Qui est lâhomme qui est responsable de lâaspect mĂ©diatique pendant lâune des pĂ©riodes les plus difficiles dâIsraĂ«l depuis sa fondation, et qui est dans une large mesure le lien direct avec les actions de lâĂtat pour le monde ?
Sa biographie WikipĂ©dia est prĂ©visible : un combattant fĂ©roce et dĂ©corĂ©, commandant de la 13e flotte et plusieurs autres postes importants dans lâarmĂ©e israĂ©lienne. NĂ©anmoins, ceux qui le connaissent insistent sur le fait quâil nâest pas un macho brutal. Une histoire de famille particuliĂšre, et telle que son insistance sur la vĂ©ritĂ© se heurte dĂ©jĂ Ă son travail. Le gĂ©nĂ©ral de brigade Daniel Hagari est censĂ© ĂȘtre le visage dâIsraĂ«l dans le monde et dans cette guerre. Peut-il le gagner ?
Une volée de cygnes noirs
Le prĂ©sident de lâAgence juive, le colonel (de rĂ©serve) Doron Almog, a payĂ© un lourd tribut familial lors du massacre du 7 octobre. Sa niĂšce Chen Almog-Goldstein a Ă©tĂ© kidnappĂ©e Ă Gaza avec trois de ses enfants Agam, Gal et Tal. Le mari de Chen, Nadav et leur fille Yam ont Ă©tĂ© assassinĂ©s chez eux Ă Kfar Gaza. Almog se souvient bien de la premiĂšre fois quâil a rencontrĂ© Hagari. « Je suis venu Ă la cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes du fils de mon frĂšre, Amit Abrotsky », se souvient-il de son neveu qui a ensuite Ă©tĂ© tuĂ© dans un accident dâavion lĂ©ger . « à un moment donnĂ©, Danny sâest approchĂ© de moi, mâa serrĂ© la main et mâa dit : âJâai un frĂšre dans le village.â Il partage une chambre avec votre fils.
Le village sâappelle « Adi Negev â Nachalat Eran », une rĂ©sidence et un hĂŽpital de rĂ©adaptation pour personnes handicapĂ©es fondĂ© par Almog et nommĂ© dâaprĂšs son fils, Eran, nĂ© avec une grave dĂ©ficience intellectuelle dĂ©veloppementale et dĂ©cĂ©dĂ© Ă lâĂąge de 23 ans. Hagari fait rĂ©fĂ©rence Ă son jeune frĂšre, Yoni, qui est Ă©galement nĂ© avec une dĂ©ficience intellectuelle et physique. Almog : « Yoni est beau. Plus grand que Danny, yeux bleus. Il y a un grand amour entre eux. Danny est une personne spĂ©ciale, entre autres, parce quâil a un tel frĂšre. Tout comme Sharan mâa façonnĂ©, Yoni a façonnĂ© Danny â avec son humanitĂ©, sagesse et sensibilitĂ©. MĂȘme pendant la guerre, Danny rendait visite Ă son frĂšre.
Hagari (47 ans) est nĂ©e et a grandi Ă Tel Aviv et est lâaĂźnĂ©e de trois fils. Il est mariĂ© et pĂšre de quatre enfants, dont le plus jeune a un an. Aujourdâhui, la famille vit dans la rĂ©gion de Sharon. Hagar est titulaire dâune licence en philosophie et dâune maĂźtrise en diplomatie et sĂ©curitĂ© de lâUniversitĂ© de Tel Aviv. Il sâengage dans le commando naval en 1995 et progresse au fil des annĂ©es jusquâĂ ĂȘtre nommĂ© en 2011 commandant adjoint de lâunitĂ©. Un an plus tard, il est nommĂ© chef dâĂ©tat-major du chef dâĂ©tat-major Benny Gantz, aprĂšs quoi il retourne dans la marine en tant que chef du dĂ©partement des opĂ©rations, avant de servir pendant trois ans comme assistant du chef dâĂ©tat-major Gadi Eizenkot. Il rencontre actuellement ses deux anciens commandants de lâĂ©tat-major gĂ©nĂ©ral en tant que membres du cabinet de guerre « EpĂ©e de fer » .

En 2019, Hagari a Ă©tĂ© nommĂ© commandant de la Flotte 13. Lâun de ses prĂ©dĂ©cesseurs Ă ce poste a dĂ©clarĂ© cette semaine Ă Ynet : « Durant son mandat, lâunitĂ© a rĂ©alisĂ© des rĂ©alisations militaires significatives prĂšs des cĂŽtes dâIsraĂ«l ainsi que loin dâelles. La plupart dâentre elles sont interdites. «Â
Avant mĂȘme de prendre ses fonctions de chef dâĂ©tat-major, Hertzi Halevi a convoquĂ© Hagari dans son bureau et lui a proposĂ© le poste de porte-parole de Tsahal. « Il a dĂ» prendre une dĂ©cision difficile quant Ă savoir sâil devait passer Ă une position de non-combat », explique Almog. « Danny est avant tout un combattant. »
Lâancien porte-parole de Tsahal, Avi Benyahu, explique que le fait que Hagari soit Ă la fois chef dâĂ©tat-major et chef dâĂ©tat-major adjoint lâaide dans son poste actuel car il a une meilleure vision dâensemble. « à ces postes, il a Ă©tĂ© trĂšs impliquĂ© dans le travail du porte-parole de Tsahal », explique Benyahu. « Il connaĂźt lâespace de Tsahal vis-Ă -vis du gouvernement, des mĂ©dias et de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne. Un homme qui Ă©tait le commandant de la flottille et ensuite chef du transporteur maritime, puis porte-parole de Tsahal, sachant quâil sâagit de lâun des postes les plus sensibles et les plus importants de lâarmĂ©e, surtout Ă lâĂšre des rĂ©seaux sociaux.
« Il ne savait pas quâune telle vague lâattendait. DĂšs son entrĂ©e en fonction, il a dĂ» faire face Ă la rĂ©volution juridique, aux refus et aux ministres qui sâen prennent au chef de cabinet. La plupart de ses prĂ©dĂ©cesseurs nâont pas eu Ă faire face Ă un chef dâĂ©tat-major sous le feu des critiques, Ă une armĂ©e divisĂ©e ou Ă un dĂ©bat politique qui pĂ©nĂštre Ă©galement lâarmĂ©e. Et maintenant, la guerre est arrivĂ©e et a tout emportĂ©. »
Comment un Ă©vĂ©nement comme celui-ci affecte-t-il lâunitĂ© du porte-parole de Tsahal ?
« Comme les autres unitĂ©s, câĂ©tait une routine et certaines Ă©taient en vacances. Cela les frappa. Une volĂ©e de cygnes noirs sâest posĂ©e sur Tsahal. »
Il y a des critiques sur sa performance devant une camĂ©ra. Sa lecture est parfois robotique. « Laissez tomber. Il parle droit au but et ajoute un sentiment de sĂ©curitĂ©. Peu importe quâil Ce qui compte, câest ce quâil dit et quâil rayonne de sĂ©curitĂ©. »
La rĂ©ponse Ă lâexplosion Ă lâhĂŽpital
Lâeffort mĂ©diatique dans la guerre des ĂpĂ©es de Fer est gĂ©rĂ© par lâunitĂ© Mebor du porte-parole de Tsahal, au nord de Tel-Aviv. Hagari sây rend au moins une fois par jour pour Ă©valuer la situation avec ses hommes et communique par vidĂ©o avec les porte-parole des diffĂ©rentes unitĂ©s dĂ©ployĂ©es dans la rĂ©gion.
« Il a une unitĂ© de prĂšs de 700 hommes et 500 autres hommes de rĂ©serve », explique Benyaho. « Il a des dĂ©partements dâenquĂȘtes, de recherche, de stratĂ©gie et de communication internationale, ainsi que des services de graphisme, de photographie et bien plus encore. Il expose la politique du porte-parole de Tsahal aprĂšs sâĂȘtre assis sur tous les documents. Il possĂšde toutes les connaissances, les photographies, les enregistrements et câest lui qui les diffuse. Aujourdâhui, il nâexiste aucun autre organisme dâinformation public en IsraĂ«l avec les atouts du Porte-parole de Tsahal. Câest dommage que lâĂtat ne parvienne pas Ă le traduire dans la sphĂšre civile. »
Un officier qui sert dans la fosse du porte-parole de Tsahal ajoute : « Il a un agenda prĂ©cis. Quelques heures avant chacune de ses dĂ©clarations au public, le texte lui est apportĂ©, il sâassoit dessus et le corrige. En attendant quâil monte, le relevĂ© sâaffine encore en fonction des Ă©volutions. Vendredi dernier, il Ă©tait censĂ© faire une dĂ©claration Ă 21 heures, mais une heure avant le dĂ©but des informations sur la libĂ©ration des kidnappĂ©s Yehudit et Nathalie Raâanan, et nous lâavons reportĂ© Ă 22 heures afin dâorganiser la dĂ©claration. »
Les principales critiques adressĂ©es Ă Hagari depuis le dĂ©but de la guerre portaient sur lâexplosion de lâhĂŽpital Al-Ahli Ă Gaza, affirmant quâil nâavait pas rĂ©agi assez rapidement aux Ă©vĂ©nements. Le Hamas sâest empressĂ© dâannoncer quâil sâagissait lĂ du rĂ©sultat dâune attaque de Tsahal et que le bilan sâĂ©levait Ă 500 personnes. Un tel rapport a dâĂ©normes implications opĂ©rationnelles, stratĂ©giques et dâimage. Les mĂ©dias du monde entier nâont pas tardĂ© Ă adopter la version initiale, les pays arabes.
Les rues du Moyen-Orient ont commencĂ© Ă brĂ»ler et les protestations se sont Ă©galement multipliĂ©es en Occident . Il a immĂ©diatement niĂ© , mais a affirmĂ© que lâaffaire ferait lâobjet dâune enquĂȘte, et pendant plus dâune demi-journĂ©e â une Ă©ternitĂ© Ă lâĂ©poque moderne â il y a eu une course contre il est temps dâĂ©tablir la preuve de lâĂ©chec du lancement du missile du Jihad islamique et de la prĂ©senter au monde entier et au prĂ©sident amĂ©ricain en particulier.
Tout au long de ces heures, des pressions ont Ă©tĂ© exercĂ©es sur le porte-parole de Tsahal pour quâil nie, mais Hagari a refusĂ©. Le lendemain, au moment oĂč le prĂ©sident Biden a atterri en IsraĂ«l, il disposait dĂ©jĂ de photographies et dâanalyses qui disculpaient IsraĂ«l de toute implication dans lâincident. Il a rendu public un enregistrement dâune conversation entre des membres prĂ©sumĂ©s du Hamas, dans laquelle on les entend dire quâil sâagissait du lancement du Jihad islamique.
La rigueur de lâexactitude dans de telles situations est inhabituelle parmi les porte-parole de Tsahal et les porte-parole en gĂ©nĂ©ral. « Il y a eu un effort qui a durĂ© toute la nuit pour diffuser cet enregistrement », ajoute lâofficier servant dans lâunitĂ©. « Lâensemble du systĂšme a Ă©tĂ© exploitĂ© pour rendre possible prouver au monde que nous nâavons pas attaquĂ©. Peut-ĂȘtre que cela aurait pu ĂȘtre fait dans un dĂ©lai plus court, mais Hagari est prĂ©cis et il prĂ©fĂšre attendre. Câest lâhomme. »
Almog Ă©tait prĂ©sent dans une affaire similaire impliquant Hagari. Lors de lâopĂ©ration Bouclier et FlĂšche en mai dernier , Inga Abramian de Rehovot a Ă©tĂ© tuĂ©e par un missile tirĂ© depuis Gaza, et 13 personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es. Almog : « JâĂ©tais avec lui au forum des officiers supĂ©rieurs Ă ce moment-lĂ et il a dĂ©clarĂ© quâil y avait un dysfonctionnement dans le systĂšme du Dome de fer et que cela serait vĂ©rifiĂ©. Quelquâun a commentĂ© cette rĂ©action et Danny lui a rĂ©pondu : « Jâai appris Ă rapporter la vĂ©ritĂ©.' »
Ătre porte-parole en temps de crise
Aujourdâhui, Almog parle quotidiennement avec Hagari. « Il est fort et clair et il pense correctement », dit-il. « Câest vrai, il nâaurait jamais imaginĂ© quâil serait ainsi au front, mais il comprenait trĂšs bien oĂč il allait. Il savait que le monde mĂ©diatique est difficile et nĂ©cessite une rĂ©ponse rapide. Il sâest soigneusement prĂ©parĂ© pour ce poste et a Ă©tudiĂ© le monde des mĂ©dias, mĂȘme sâil nâen est pas du tout originaire. »

Yoni Hagari, Benny Gantz et le général de division Daniel Hagari
( Avec lâaimable autorisation de Doron Almog )
Hagari gagne du terrain dans lâopinion publique israĂ©lienne, et il est probable quâil continuera Ă gagner du terrain Ă mesure que la guerre se poursuit. Il est difficile de le dĂ©finir comme un « pacificateur national », car la pacification est Ă des annĂ©es-lumiĂšre du public israĂ©lien de nos jours, mais beaucoup trouvent encore un certain rĂ©confort auprĂšs de lâofficier Ă la main cassĂ©e. « Quand il y a une guerre, le public tourne ses regards vers ceux qui portent des uniformes plus que vers les politiciens », explique Baniho. « Et maintenant câest facile, car il y a une crise de confiance avec les politiques. »
Il existe Ă©galement une grave crise de confiance Ă lâĂ©gard de Tsahal. « Câest vrai, mais en fin de compte, avant de nous endormir, nous devons sentir que nous faisons confiance Ă quelquâun. Et câest Ă propos de lâarmĂ©e. MĂȘme Ă Yom Kippour, nous avons Ă©tĂ© trĂšs surpris et avons payĂ© un lourd tribut, mais les guerriers, avec leur force dâesprit, ont arrĂȘtĂ© lâennemi et ont apportĂ© la victoire. Ainsi, malgrĂ© les difficultĂ©s, nous nâavons personne Ă qui faire confiance, Ă lâexception de Tsahal. »
Un ancien homme politique, avec un passĂ© dans lâestablishment de la sĂ©curitĂ© et qui connaĂźt Hagari personnellement, conclut : « Je regarde Hagari chaque matin et chaque soir parce quâil entre dans le vide du leadership. Lâopinion publique est brisĂ©e et choquĂ©e et il nous faudra des annĂ©es pour nous en remettre. Mais si cela se produit, Danny restera dans les mĂ©moires comme lâun de ceux qui, dans les moments de choc, sâadresse au public de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e et rationnelle, mĂȘme lorsque la vĂ©ritĂ© fait mal. Câest exactement ce dont IsraĂ«l a besoin aujourdâhui. »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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