Le président d’Israël, Reuven Rivlin semble défier les discussions tabous concernant l’organisation extrémiste islamique du Hamas, disant qu’il est en faveur du dialogue avec tout le monde.
Le rôle du président en Israël est essentiellement honorifique; mais lors d’une tournée dans le nord, Rivlin s’est exprimé à propos des pourparlers avec le Hamas, qui contrôle Gaza avec une poigne de fer :
Le Président Rivlin ne conteste pas de négociations avec le Hamas en raison de craintes d’une escalade dans le sud, il a déclaré qu’Israël et la communauté internationale doivent tout faire pour améliorer la vie des résidents. «Je ne crains pas de parler avec quiconque est prêt ».
Rivlin a déclaré aujourd’hui (mercredi) qu’il n’est pas opposé à des négociations avec le Hamas: «Je n’ai pas de réticence à négocier avec quelqu’un qui est prêt » lors d’une visite à la frontière nord.
Ajoutant : « La réhabilitation de Gaza est dans notre intérêt », a déclaré Rivlin, se référant à la roquette tirée depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien.
Selon des sources palestiniennes, le Hamas a déployé des forces qui sont censées superviser la poursuite de la trêve avec Israël, qui est entrée en vigueur à la fin de l’opération de cet été. Les responsables du Hamas à Gaza ont déclaré: « L’incident n’a pas servi la trêve, et nous travaillons pour la réhabilitation de la bande de Gaza. Ceux qui ont tiré les roquettes sont fous, et n’ont pas pensé aux conséquences ».
Se référant à la crainte d’une escalade le long de la frontière sud, Rivlin a déclaré que les FDI doivent répondre à chaque roquette tirée en territoire israélien, mais il a aussi affirmé qu’il faut faire la distinction entre les organisations terroristes et la population civile (sans parler des boucliers humains utilisés par le Hamas et le Hezbollah).
« Ils sont très mauvais et agressifs envers Israël….Nous et le monde ne parvenons pas à atteindre un point où la bande de Gaza est rétablie. L’initiative internationale doit être accompagnée par Israël, pour mettre fin à l’hostilité envers nous », a-t-il dit.
Dans le même temps, le Commandant de la Force aérienne, le major général Amir Eshel, le long de la frontière sud, a dit vouloir parvenir à une solution permanente grâce à l’utilisation de la force militaire. « Nous ne voulons pas y rester pendant de nombreuses années ». Il a également discuté de la situation générale au Moyen-Orient, et de la possibilité d’ouvrir un deuxième front dans le nord. « Les deux fronts Sud et Nord sont stratégiques, car ils sont habités par des organisations terroristes…. Je me souviens du récent discours de Nasrallah, il y a une semaine, où il disait que la menace existentielle est aujourd’hui Daesh et Israël ». Il a dit que la capacité d’Israël à faire face à la campagne contre le Hezbollah par des frappes aériennes est «très élevée».
Israël tout autant que la communauté internationale a interdit des contacts directs et ouverts avec le Hamas; même si elle a maintenu des pourparlers indirects à travers les médiateurs égyptiens; par exemple, après la dernière guerre à Gaza.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décrit le Hamas, comme un groupe djihadiste islamique par l’État comme «une branche toxique d’un même arbre ».
Cependant, récemment, le général Sami Turgeman, chef de la frontière israélienne avec Gaza a dit qu’Israël et le Hamas partagent certains objectifs communs.
« Nous sommes intéressés par un même point, celle de la responsabilité de la bande de Gaza; parce que sinon il y aura le chaos et la sécurité de l’État sera beaucoup plus problématique. » Au cas où Daesh pourrait s’emparer de cette région en bordure avec Israël.
« Israël et le Hamas ont des objectifs communs de paix et de tranquillité pour la croissance et la prospérité [économique], même dans la situation actuelle. »