Selon la chaîne londonienne affiliée à l’opposition iranienne, lors d’une récente rencontre entre Khamenei et Pazkhian, ce dernier a demandé d’éviter une attaque directe de l’Iran contre Israël. Selon lui, une telle attaque provoquerait presque certainement une escalade et pourrait conduire à une guerre régionale. L’escalade du conflit avec Israël pourrait être problématique pour Pazkhian, qui a remplacé Ibrahim Raisi tué dans un accident d’hélicoptère.  et a officiellement pris ses fonctions la semaine dernière seulement.
Selon le rapport, Pazkhian a averti Khamenei que la dĂ©cision de mener une attaque trop dure contre IsraĂ«l pourrait conduire Ă une rĂ©ponse encore plus dure contre les infrastructures et les installations Ă©nergĂ©tiques iraniennes. Selon lui, une telle attaque causerait des dommages Ă l’économie iranienne et pourrait mĂŞme conduire Ă l’effondrement du pays.Â
Une source interrogĂ©e par la chaĂ®ne a dĂ©clarĂ© que malgrĂ© les avertissements, Khamenei restait fidèle Ă sa position concernant l’attaque. Selon lui, le guide suprĂŞme n’a pas exprimĂ© son soutien, mais il ne s’est pas non plus opposĂ© aux propos du prĂ©sident. Pazkhian a Ă©galement mis en garde contre les rĂ©actions des chefs de l’establishment de la sĂ©curitĂ© et des Gardiens de la rĂ©volution en Iran, qui aggravent la situation et nĂ©cessitent une rĂ©ponse particulièrement ferme. Pazkhian a soulignĂ© qu’une guerre avec IsraĂ«l pourrait conduire Ă un grand fossĂ© entre les citoyens du pays et le gouvernement et nuire au statut international de l’Iran, qui se trouve de toute façon dans une situation inconfortable en termes de relations extĂ©rieures.Â
Éviter l’escalade ou critiquer Khamenei ?
Cette semaine encore, Pazkhian a déclaré que l’Iran conservait son droit de répondre fermement à Israël après l’élimination de Haniyeh à Téhéran, ce qui contredit son appel à Khamenei et sa déclaration selon laquelle Téhéran ne cherche pas à aggraver davantage la situation. Malgré ses paroles et ses réserves sur la possibilité d’une attaque en réponse à l’élimination, lors de son investiture, le nouveau président a déclaré qu’il ne remettrait jamais en question la politique du souverain suprême en Iran, ni à l’extérieur ni devant les autres dirigeants mondiaux.
De nombreux responsables du monde entier tentent de s’assurer que la réponse à l’élimination attribué à Israël sera modérée, notamment Sergei Shoigu, le conseiller à la sécurité nationale du président russe, qui s’est rendu à Téhéran ce week-end et, selon certaines informations, a demandé le guide suprême de l’Iran pour éviter une attaque à grande échelle contre Israël.
Le président iranien s’est entretenu plus tôt dans la journée avec le président français Emmanuel Macron, qui, comme ses collègues, a tenté de baisser le niveau des flammes devant les Iraniens. Au cours de la conversation entre les deux hommes, Pazkhian a évoqué l’escalade, affirmant que son pays  envisageait des moyens d’éviter la guerre et des efforts pour parvenir à la paix et à la sécurité mondiales, mais il a nuancé ses propos et déclaré que l’Iran ne resterait jamais silencieux face à une agression contre elle et contre ses intérêts.
Un président « modéré » qui a gagné la confiance du peuple
Pazkhian a été élu début juillet, après que l’ancien président Ibrahim Raisi ait été tué dans un accident d’hélicoptère en mai.  Raïssi est considéré comme un protégé du guide suprême Khamenei  et a reçu le surnom peu flatteur de « bourreau de Téhéran » après l’exécution de milliers d’opposants au régime.
Plus de 16 millions d’électeurs éligibles ont choisi Pazkhian, considéré comme plus modéré et a été élu suite à l’espoir de nombreuses personnes dans le pays qu’il pourrait empêcher l’unification des autorités iraniennes. Et ce, malgré l’annonce de son intention de mettre en œuvre la politique de Khamenei, de 85 ans.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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