Lors d’une manifestation organisée conjointement par Lev HaOlam, chargée entre autres d’aider les petites entreprises touchées par le boycott et par le conseil des résidents de Samarie, le Président Reuven Rivlin a eu l’occasion, mercredi soir, de donner son avis sur BDS. C’est, a-t-il déclaré, à propos de ce mouvement, aux commerçants de cette région confrontés à l’ostracisme aussi injuste qu’inutile : « une force mondiale clairement antisémite, animée par une seule et unique obsession : celle de nuire à Israël voire de remettre son existence en doute. »
» On ne peut mettre en doute notre lien historique avec la terre d’Israël ; elle est notre pays, notre patrie a affirmé Rivlin en s’adressant à ces petits patrons. « Les boycotts ne sont motivés que par une opposition à l’existence d’Israël »,a répété le chef de l’État hébreu tout en ajoutant que la paix avec les Arabes palestiniens restait sa priorité. D‘ailleurs, « l’établissement de la confiance, a-t-il tenu à dire, passe par l’existence et le développement de sociétés mixtes dans lesquelles Juifs et Arabes travaillent ensemble. Elles sont, à ce titre, exemplaires car elles laissent à chacun la capacité de bien vivre dans ce pays et à coopérer…, et c’est le cas non seulement à Jérusalem et Haïfa, mais aussi en Judée-Samarie ».
De son côté, le Chef du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan a pris la parole pour dénoncer ces attaques : « … Nous sommes confrontés à une crise difficile : une attaque de délégitimation et de diffamation de l’État d’Israël. Mais nous sommes forts et déterminés contre cette entreprise qui se veut destructrice. De nombreux parlementaires sont déjà venus nous voir au parc industriel de Barkan, en Samarie.
Pour sa part, le représentant de Lev HaOlam, Nati Rom, a tenu à établir le bilan des dommages économiques causés par BDS: «… Nous avons constaté que beaucoup de personnes, à travers le monde, refusent de reconnaître l’État d’Israël en tant qu’État indépendant, juif et démocratique. Le boycott a gagné du terrain en Judée-Samarie ; de nombreuses usines et de nombreux fabricants sont confrontés à des difficultés financières en raison des appels de l’organisation antisémite. Nous avons vu les fabricants obligés de taire leurs raisons sociales, leurs identités, et leurs emplacements… Nous avons donc senti la nécessité impérieuse de restaurer la puissance et la fierté juive ».
Lev HaOlam qui joue un peu le rôle d’intermédiaire en achetant, chaque mois, à des propriétaires d’entreprises juives une grande variété de produits : cosmétiques, miel, huile d’olive, Judaïca, chocolat, thé etc. pour les faire parvenir à plus de 1000 acheteurs du monde entier, a offert au Président Rivlin des bijoux artisanaux de Shilo et Tekoa, du chocolat et du miel de Har Hevron ainsi que des produits cosmétiques d’Itamar.