Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, sollicitait des mandats d’arrêt contre deux ministres israéliens – le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir – avant de partir en congé ce mois-ci, selon un article publié mercredi.

Citant des sources anonymes, le Wall Street Journal a rapporté que Khan visait les deux ministres en raison de leur rôle dans l’expansion des communautés israéliennes en Judée-Samarie.

Ben-Gvir a réagi avec défiance à l’article.

« Aucun mandat d’arrêt, quel qu’il soit, ne m’empêchera de continuer à œuvrer pour le peuple d’Israël et la Terre d’Israël », a écrit Ben-Gvir sur X. « Quand La Haye est contre moi, je sais que je suis sur la bonne voie. »

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Khan fait actuellement l’objet d’une enquête externe pour des allégations d’agression sexuelle. Il a pris congé de son poste le 16 mai. Selon certaines informations, au moins une ancienne employée l’aurait accusé d’avoir fait des avances sexuelles non désirées, affirmant qu’il l’aurait ensuite exhortée à garder le silence afin qu’il puisse engager des poursuites contre des responsables israéliens. Khan a nié toute inconduite sexuelle.

Bien que la CPI ait refusé de commenter le rapport concernant Ben-Gvir ou Smotrich, elle a déclaré au journal qu’elle avait pour mandat d’enquêter sur les crimes présumés commis dans ce qu’elle appelle les « territoires palestiniens », sur la base de l’acceptation de la compétence de la Cour par l’Autorité palestinienne en 2014. Israël conteste cette affirmation, arguant que l’AP n’est pas un État souverain universellement reconnu et n’a donc pas la qualité juridique pour accorder une telle compétence.

Khan est déjà sous le coup de sanctions américaines, qui, selon la CPI, entravent ses opérations. L’administration Trump avait envisagé d’imposer des sanctions supplémentaires, ce qui aurait pu affecter considérablement la Cour en lui coupant l’accès au système financier américain.

Les affaires visant Smotrich et Ben-Gvir auraient été destinées à compléter les mandats d’arrêt émis par la Cour en novembre contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre présumés liés au conflit à Gaza.