Le Qatar et la narration internationale : quand les médias arabes portent la thèse du “génocide” à Gaza

Alors que des corps d’otages sont restitués et que la tragédie humaine continue, certaines rédactions arabes, dont des médias qataris, multiplient les accusations de « génocide » contre Israël. Ce discours, relayé par des organes influents, alimente la polarisation internationale et met en évidence la guerre de récits qui accompagne désormais les frappes et négociations.

Depuis le début des hostilités et la mise en place des cessez-le-feu, plusieurs médias du Golfe — y compris des organes soutenus par Doha — ont publié des titres et dossiers dénonçant des « politiques de liquidation » à Gaza. Le Qatar, médiateur fréquent dans les pourparlers avec le Hamas, a aussi financé et promu des récits médiatiques très critiques à l’égard d’Israël. Le 7 octobre et les épisodes suivants ont vu ces titres se multiplier, provoquant des réactions diplomatiques à Jérusalem et à Washington.
(Exemples récents : dossiers et éditoriaux qataris repris sur les sites officiels de Doha; analyse critique dans la presse européenne). QNA+1

À Jérusalem, les responsables dénoncent une instrumentalisation politique de l’information. Le gouvernement israélien reproche à Doha d’armer le récit politique contre Israël tout en ménant des canaux de médiation sur le plan pratique. Les commentateurs israéliens pointent une contradiction : le Qatar se présente comme médiateur humanitaire tout en finançant des narratifs qui isolent Israël sur la scène internationale. Telegraph

La puissance médiatique du Qatar lui permet d’influer sur l’agenda diplomatique mondial. Quand un État-mécène utilise ses organes pour diffuser une thèse (ici le mot « génocide »), il façonne l’opinion publique et met la pression sur institutions internationales. Ce phénomène a un coût : il polarise les diplomaties, fragilise les chances d’accords larges et alimente la défiance entre garants du cessez-le-feu. QNA

Employer des termes juridiques lourds (comme « génocide ») sans enquête internationale transparente est potentiellement dangereux : cela attise la colère, floute les responsabilités et complique la recherche de solutions. Pour Israël, la réponse consiste à documenter, à demander un examen impartial des faits et à utiliser la voie judiciaire et diplomatique pour contrer les accusations. Pour les garants régionaux, le défi est de concilier médiation et communication responsable.

La bataille des armes se double d’une bataille des mots. Tant que la narration internationale sera monopolisée par des voix accusatrices sans enquête partagée, il sera difficile d’ouvrir une vraie voie vers la reconstruction et la normalisation. Le temps de la communication stratégique doit laisser place à la preuve, au droit et à la réparation.

Sources principales : Qatar News Agency (dossiers Doha), analyses internationales (The Telegraph), couvertures d’actualité (Al Jazeera, Guardian). QNA+2Telegraph+2

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés