Le Qatar a présenté ses excuses quelques jours après avoir retiré les femmes de plusieurs vols au départ et les avoir forcées à subir des examens gynécologiques.
Un nouveau-né a été retrouvé dans les toilettes de l’aéroport de Doha. La naissance d’un enfant hors mariage est considérée comme une infraction pénale dans le pays, de sorte que les femmes ont été traînées hors de l’avion au départ et examinées de force. Parmi eux, il y avait 18 femmes, dont treize Australiennes et une Française, qui auraient subi ces examens pratiqués pour retrouver la mère d’un nouveau-né abandonné.
Les femmes disent qu’on leur a simplement demandé de descendre de l’avion à destination de Sydney, il y avait une ambulance sur le tarmac, où tout le monde était invité à se déshabiller et à s’allonger par terre. Après cela, un examen macroscopique invasif a été effectué. Il n’y avait pas de rideaux dans les vitres de la voiture, un groupe d’hommes se tenait à proximité.
Dans un premier temps, le gouvernement qatari a dĂ©cidĂ© de ne pas rĂ©agir au scandale, mais après avoir Ă©valuĂ© les risques de rĂ©putation et commerciaux, il a publiĂ© mercredi un communiquĂ© : «Le but de la recherche urgente Ă©tait d’empĂŞcher la fuite des auteurs du crime odieux. L’État du Qatar regrette toute atteinte aux libertĂ©s personnelles de tout voyageur causĂ©e par cette action. «Â
Ces faibles excuses sont soutenues par une promesse d’enquêter.
Human Rights Watch appelle à des réformes qui protégeront les femmes : «Au Qatar et dans toute la région du Golfe, les relations sexuelles en dehors du mariage sont une infraction pénale, ce qui signifie qu’une femme enceinte non mariée, même si la grossesse est due à un viol, peut finalement faire face à une arrestation et à des poursuites. Le Qatar doit interdire les examens gynécologiques obligatoires et enquêter et poursuivre toutes les personnes qui autorisent toute intervention humiliante. Les relations sexuelles extraconjugales devraient également être criminalisées.»