Alors que les blessures ouvertes depuis le 7 octobre n’ont pas encore cicatrisé, le témoignage bouleversant d’un otage libéré vient raviver une prise de conscience collective : face à ceux qui veulent effacer la judéité, la réponse doit être un renforcement du lien juif. C’est le message fort et sans ambiguïté du rav Yaakov Ariel, l’une des figures les plus respectées du sionisme religieux, qui s’est exprimé lors du congrès spirituel « Bekhol Levavekha » à Jérusalem.
Dans une interview accordée à Aroutz 7, le président de la Yeshiva Hesder de Ramat Gan n’a pas mâché ses mots. Il voit dans le refus courageux d’un otage de se convertir à l’islam un tournant spirituel majeur : « Cet homme ne savait presque rien du judaïsme, mais au moment critique, il a compris l’essentiel – je suis juif. »
Pour le rav Ariel, la guerre actuelle n’est pas qu’un conflit militaire, mais bien une guerre religieuse, une confrontation existentielle entre deux visions du monde. « Ce que l’islam radical veut, ce n’est pas seulement vaincre Israël. Il veut déraciner le judaïsme. Il veut imposer sa foi. Et cela, même des Israéliens éloignés de la Torah l’ont compris », affirme-t-il avec gravité.
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Le congrès « Bekhol Levavekha », qui a réuni plusieurs milliers de participants venus de tout le pays, est selon lui une véritable « station-service spirituelle » pour une société israélienne en recherche de sens. « Comme une voiture qui s’arrête pour se ravitailler avant une longue route, nous avons besoin de faire le plein de foi, de lumière et de sagesse pour tenir dans la tempête. »
Et quelle tempête. La guerre déclenchée par le Hamas, suivie par la confrontation directe avec l’Iran, a provoqué des pertes humaines, des destructions, mais aussi, et peut-être surtout, un choc identitaire. « Cette guerre a ouvert un nouveau chapitre dans notre compréhension de ce qu’est l’ennemi. Ce n’est pas un conflit sur des territoires. C’est une guerre entre l’islam politique et le judaïsme », tranche le rav Ariel.
Il oppose clairement les deux spiritualités : « Nous croyons en un Dieu de compassion, de sagesse, de connaissance. Ils se prosternent devant un dieu de sang, de feu, de sabres et de barbarie. Ce n’est pas la même divinité. C’est un monde opposé. »
Cette déclaration puissante ne se veut pas une diatribe contre l’islam en général, mais une dénonciation de ce qu’il appelle l’islam de la terreur, celui qui viole, tue, brûle, et cherche à effacer jusqu’à la mémoire du peuple juif. À l’opposé, le judaïsme — dans sa vision — est transmission, enseignement, élévation. « Nous sommes le peuple du Livre, de l’étude, du raffinement moral. C’est par là que nous devons nous renforcer. »
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Le récit du refus de conversion d’un otage a ainsi une portée bien plus large que son cas personnel. Il devient un catalyseur d’introspection pour une société israélienne trop souvent prise entre sécularisme et perte de repères. Comme le rappelle le rav, « des gens qui ne connaissaient même pas Ticha BeAv, qui n’avaient jamais allumé de bougies de Chabbat, se sont soudain tournés vers leur judaïsme parce qu’ils ont compris une chose : nos ennemis ne nous tuent pas pour nos opinions. Ils veulent tuer le Juif. »
C’est un écho direct à ce qu’ont connu les générations précédentes, dans d’autres exils, sous d’autres tyrans. « Le message est clair : si l’ennemi me combat en tant que Juif, alors je dois redécouvrir ce que cela signifie, et me battre pour cela. »
Dans ce contexte, le rav Ariel appelle à une mobilisation spirituelle de grande ampleur : « C’est maintenant qu’il faut diffuser le judaïsme. Pas seulement au public religieux, mais à tous les Juifs. Chacun, où qu’il soit. »
🎯 Une mission collective que partagent aussi les organisations partenaires :
Le rav ne propose pas un retour à un modèle religieux coercitif. Il parle de diffusion, de cœur à cœur, d’une spiritualité qui se donne, se partage et réveille les âmes endormies. Il ne s’agit pas de faire revenir les laïcs vers les synagogues par la peur, mais de les faire revenir vers eux-mêmes par la vérité.
En ces jours de deuil national et de tensions régionales permanentes, le message de ce rabbin vénéré est un cri du cœur : « La guerre n’est pas finie. Mais elle nous a déjà appris une chose : notre force, c’est notre identité. »
Et si le front militaire reste actif, le front spirituel, lui, vient de s’ouvrir bien en grand.
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