Le roi de Jordanie Abdallah II est arrivé lundi à Ramallah pour rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le premier voyage du monarque en Judée Samarie depuis 2017, a indiqué le bureau d’Abbas.

Le ministre de la Défense Benny Gantz avait apparemment tenté de participer à la rencontre avec Abbas et Abdullah, mais en avait été empêché par le Premier ministre Naftali Bennett.

La visite d’Abdallah intervient alors que les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn et de l’Égypte se joignent à une réunion sans précédent organisée en Israël par le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid.

Israël a qualifié la réunion « d’historique », qui a eu lieu après une série d’accords de normalisation l’année dernière qui ont irrité les Palestiniens.

La visite d’Abdullah intervient moins d’une semaine avant le Ramadan, le mois sacré musulman qui a vu des vagues de terrorisme à travers Israël l’année dernière.

Ces derniers jours, il y a eu deux attentats terroristes meurtriers liés à l’État islamique par des Arabes israéliens : l’un qui a tué quatre civils à Beer Sheva la semaine dernière, et un autre au cours duquel deux policiers ont été abattus dimanche dans la ville de Hadera.

Le roi jordanien a rencontré Lapid plus tôt ce mois-ci pour discuter des stratégies visant à contenir les troubles pendant le Ramadan.

Les responsables palestiniens ont averti à plusieurs reprises que la Judée Samarie était sur le point « d’exploser ».

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a rencontré Abbas à Ramallah dimanche, avant le sommet du Néguev.

Lors de sa rencontre avec Blinken, Abbas s’est largement tenu aux points de discussion de l’Autorité palestinienne, exprimant son engagement en faveur d’une solution à deux États basée sur les frontières d’avant 1967, condamnant l’expansion des colonies israéliennes et exigeant le respect du droit international, selon le média officiel de l’AP Wafa.

Dans une déclaration dimanche soir sur le sommet du Néguev, l’Autorité palestinienne a évité de condamner les participants arabes, mais les a avertis qu’Israël utilisait la réunion pour éviter de traiter de la question palestinienne.