Une enquête de Kan 11 révèle que les trois principaux producteurs de lait israéliens – Tnuva, Yotvata-Strauss et Tara peinent à répondre à la demande de produits laitiers subventionnés, notamment de crème liquide et de beurre. La domination de Tnuva sur le marché (70 %) laisse les consommateurs israéliens dépendants de cette entreprise pour l’approvisionnement des produits essentiels.
Cependant, la propriété majoritaire de Tnuva par la Chine soulève des craintes. Pékin, qui a déjà exprimé son soutien au Hamas, est perçue comme un acteur potentiel dans l’axe pro-Hamas. Selon l’enquête, cette situation pourrait poser un risque si la Chine décidait de réduire ou d’interrompre la production en Israël.
Tnuva répond aux inquiétudes
Tnuva a déclaré avoir produit cette année plus de crème liquide et de produits subventionnés (dont une augmentation de 38 % pour la crème réglementée) par rapport à l’année précédente.
L’entreprise a également détaillé les raisons des récentes pénuries :
1. Pannes de production sur une ligne de crème dans l’usine, nécessitant un temps de réparation prolongé.
2. Coupures de courant causées par des problèmes avec la compagnie d’électricité israélienne.
3. Réduction des jours de production pendant les fêtes.
4. Augmentation de la demande, les Israéliens étant restés en plus grand nombre dans le pays cette année.
Tnuva a rassuré en affirmant que la production était revenue à la normale après les fêtes et que les produits réapparaîtraient progressivement sur les étagères.
Les défis du marché laitier sous la guerre
Malgré la guerre, Tnuva souligne avoir maintenu sa production et sa distribution, même sous des conditions difficiles. L’entreprise se positionne comme le principal fournisseur de produits subventionnés en Israël, et cette année, elle a produit davantage que l’année précédente.
Un débat sur la dépendance stratégique
Ce scénario met en lumière les préoccupations stratégiques d’Israël, où la dépendance à une entreprise contrôlée par un État étranger pourrait devenir un problème de sécurité nationale. Alors que Tnuva s’efforce de calmer les esprits, les implications à long terme de cette dépendance suscitent des discussions dans les milieux économiques et politiques.