Ces dernières semaines, l’Égypte s’est montrée nerveuse à l’idée d’une éventuelle opération à Rafah et a périodiquement menacé Israël de geler le traité de paix entre les deux pays.

Mais dans le même temps, la coopération économique se renforce : vendredi dernier, le partenariat gazier Tamar a annoncé une forte augmentation des livraisons de gaz naturel à l’Égypte l’année prochaine. À partir de juillet 2025, les approvisionnements doubleront, passant des 2 milliards de mètres cubes actuels à 4 milliards de mètres cubes par an. Par ailleurs, le géant américain de l’énergie Shevron a confirmé hier un investissement de 24 millions de dollars dans le développement d’infrastructures de production de gaz dans le champ israélien – dans le but d’augmenter les exportations vers l’Égypte.

Une société américaine possède 25 % du champ, l’israélienne Isramco 28,75 % et Tamar Petrolium 16,75 %. Après l’annonce de l’augmentation imminente des exportations, le cours des actions des partenaires israéliens de Tamar a bondi de 6 à 9 %.

L’Égypte est très dépendante des approvisionnements en gaz israéliens. Bloomberg a écrit en novembre qu’en raison d’une réduction de 80 % des approvisionnements en gaz israéliens due à la guerre à Gaza, l’électricité était périodiquement coupée dans le pays des Pyramides L’Égypte manque de gaz, même si de très importants gisements ont été découverts sur son plateau continental et restent sous-exploités. 

La deuxième destination du gaz israélien est la Jordanie, où 70 % de son électricité est produite à partir de notre gaz. Le royaume hachémite dépend entièrement d’Israël pour son approvisionnement en énergie et en eau. Cette année, il est prévu de doubler le volume des réserves d’eau douce d’Israël vers la Jordanie. Selon certaines informations, après des déclarations sévères des dirigeants jordaniens contre l’État juif dans le cadre de la guerre à Gaza, Israël a menacé de supprimer l’approvisionnement en eau au-delà de ce qui était prévu dans le traité de paix entre les deux pays.