Le président iranien Hassan Rohani a évoqué aujourd’hui (samedi) pour la première fois la victoire possible de Joe Biden.
Selon lui, son pays espère que «ceux qui ont forcé l’embargo reconnaîtront que leur chemin était une erreur et qu’ils n’atteindront jamais leurs objectifs de cette manière». Dans le même temps, le ministre iranien adjoint des Affaires étrangères, Abbas Iraqi, a souligné que les résultats des élections n’affecteraient pas la politique de la République islamique.
Rohani a déclaré qu’il espérait que les trois dernières années de l’administration Trump avaient franchi la prochaine étape et que les États-Unis reviendraient à leurs engagements découlant de l’accord sur le nucléaire et respecteraient le droit international.
Lors d’une réunion du Haut-commissariat à la lutte contre le Corona, Rohani a déclaré que le peuple iranien « souffre du terrorisme économique ces dernières années, mais y résiste et le repousse avec patience et héroïsme ». Il a ajouté que « le peuple continuera sur la voie de la résistance et de la patience pour pousser l’autre partie à respecter le droit international ».
Pendant ce temps, dans une interview à Radio Téhéran, l’assistant du ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que «la politique d’hégémonie et d’intimidation pratiquée par les États-Unis ne changera jamais avec le changement de président dans ce pays.
« Ce qui est certain, c’est que la politique de principe de l’Iran, basée sur la lutte contre l’hégémonie et la résistance aux pressions illégales, ne sera pas affectée par les élections américaines », a déclaré l’Irakien. Les menaces sont toujours possibles. «
« La position du candidat démocrate à la présidence Joe Biden sur l’accord avec l’Iran pourrait conduire à une guerre entre Israël et l’Iran », a averti mercredi soir le ministre des Implantations, israélien, Tzachi Hanegbi.
« Biden a déclaré ouvertement pendant longtemps qu’il reviendrait à l’accord nucléaire et je vois cela comme quelque chose qui mènera à une confrontation entre Israël et l’Iran », a-t-il affirmé.
M. Hanegbi a par ailleurs indiqué qu’il n’était pas préoccupé par une victoire probable de Joe Biden sur la plupart des sujets, y compris pour les implantations de Judée Samarie, mais l’Iran reste une exception.
Le ministre, interviewé sur Channel 13, a indiqué que l’accord avec l’Iran signé par l’administration Obama en 2015 était « une erreur ».
Côté iranien, « la présidentielle américaine n’aura « aucun effet » sur la ligne politique adoptée par Téhéran vis-à-vis des Etats-Unis », avait déclaré mardi le guide suprême iranien, Ali Khamenei, dans un discours télévisé.