L’édition critique de « Mein Kampf » (« Mon combat »), un condensé de l’idéologie politique d’Adolf Hitler, est en tête des ventes en Allemagne, trois mois après avoir été republiée au terme d’une période de soixante-dix ans d’interdiction.
Cet ouvrage, préparé par une équipe d’historiens dirigée par Christian Hartmann et édité par l’Institut d’histoire contemporaine de Munich (IfZ), figure en haut du classement des ventes publié par l’hebdomadaire « Der Spiegel ».
Ce résultat a pu être établi suite à l’autorisation donnée à la mi-janvier aux librairies allemandes d’éditer l’ouvrage, chose qui était jusqu’alors du ressort exclusif du « Land » de Bavière, après la mort de Hitler le 30 Avril 1945.
Les autorités bavaroises interdisaient depuis des décennies la réédition du livre, craignant qu’il ne devienne un ouvrage culte des néo-nazis ou qu’il soit manipulé par l’extrême droite.
La vente de cet ouvrage n’ayant jamais été strictement interdite, des travaux d’étude étaient possibles sur les deux éditions disponibles et des bibliothèques étrangères les ont utilisées.
Depuis sa première édition en 1924 et jusqu’à la capitulation du Troisième Reich, pas moins de douze millions d’exemplaires ont été imprimés et beaucoup d’autres sont encore en circulation.
Avec l’extinction des droits d’auteur, nous avons opté pour une première réédition d’une version critique contenue dans deux volumes d’un total de 1948 pages mis en vente au prix de 59 euros (63,90 dollars).
Le tirage initial de 4000 exemplaires a été immédiatement augmenté face au grand intérêt des clients avec environ 15 000 commandes enregistrées par les librairies.
Hitler a transcrit ses idées alors qu’il purgeait une peine dans une prison en Bavière, suite à son putsch, avec un mélange de données autobiographiques et d’arguments politiques, livre dans lequel les grandes lignes de la propagande et l’idéologie nazie sont présentées.