Comme indiqué , les attaques des Houthis contre le transport maritime mondial frappent très durement l’économie égyptienne, car des centaines de navires évitent la mer Rouge et le canal de Suez.
Pourtant, l’Égypte a refusĂ© de rejoindre la coalition des nations confrontĂ©es Ă la menace houthie sur le transport maritime. En effet, l’Égypte n’a pas publiquement rĂ©primandĂ© le gouvernement Houthi pour ses actions et ses mĂ©dias restent silencieux sur les difficultĂ©s Ă©conomiques qui en rĂ©sultent. Selon les analystes, l’Égypte souhaite entretenir de bonnes relations avec tous les pays et groupes arabes, lui permettant ainsi de jouer un rĂ´le de mĂ©diateur dans les conflits. L’Égypte est Ă©galement nerveuse en raison de sa propre implication dĂ©sastreuse dans la guerre civile au YĂ©men du Nord dans les annĂ©es 1960.Â
Au lieu de cela, les Égyptiens ont discrètement initiĂ© des communications avec les Houthis via les canaux de sĂ©curitĂ©, leur demandant de n’attaquer que les navires se dirigeant vers IsraĂ«l ou liĂ©s Ă IsraĂ«l.Â
Selon une source parlant Ă Â Al Araby al Jadeed , « les communications Ă©gypto-houthis, auxquelles l’Iran Ă©tait partie prenante, comprenaient des exigences Ă©gyptiennes pour que les Houthis rĂ©itèrent leurs assurances que ces opĂ©rations ne ciblent que les navires liĂ©s Ă IsraĂ«l et annoncent des garanties Ă cet effet, de manière manière qui encourage les navires qui ne sont pas couverts par l’avertissement Ă passer.Â
Les Houthis ont refusĂ©, mais ont fait part de leur apprĂ©ciation du fait que l’Égypte n’ait pas uni ses forces pour protĂ©ger le trafic sur la mer Rouge. Les Égyptiens ont Ă©galement demandĂ© directement Ă l’Iran d’intervenir auprès des Houthis, et cette demande a Ă©galement Ă©tĂ© rejetĂ©e.Â
Cependant, publiquement, l’Égypte a carrément imputé les actions des Houthis à Israël.
Dimanche, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry s’est exprimé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre au Caire avec son homologue saoudien Faisal bin Farhan, au cours de laquelle il a tenu Israël pour responsable des tensions en mer Rouge. Il a souligné que la liberté de navigation et de commerce mondial est un droit et des principes internationaux établis que chacun doit respecter, tout en ajoutant que « les risques dont est témoin la mer Rouge sont le résultat direct des tensions dans la région dues aux pratiques israéliennes à Gaza.  » Accepter les affirmations des Houthis selon lesquelles ils protègent Gaza d’une manière ou d’une autre.
IsraĂ«l, bien entendu, est en colère contre l’Égypte qui a jetĂ© l’État juif sous le bus. Les deux pays avaient signĂ© un accord en 2022 pour augmenter le gaz israĂ©lien envoyĂ© en Égypte oĂą il serait liquĂ©fiĂ© puis envoyĂ© en Europe, souffrant de pĂ©nuries d’énergie dues Ă la guerre russe contre l’Ukraine. Il s’agit d’une source de revenus importante pour l’Égypte. Â
IsraĂ«l a fermĂ© le champ gazier de Tamar après le 7 octobre en raison des tirs de roquettes du Hamas, ce qui a rĂ©duit la quantitĂ© de gaz exportĂ©e vers l’Égypte, mais il a rouvert le champ et repris les exportations vers l’Égypte un mois plus tard. À l’heure actuelle, les exportations israĂ©liennes de gaz naturel vers l’Égypte dĂ©passent les quantitĂ©s d’avant le 7 octobre.Â
MĂŞme en temps de guerre, IsraĂ«l travaille dur pour aider l’Égypte Ă©conomiquement Ă un moment où le Caire a cruellement besoin d’aide Ă©conomique. Â
La rĂ©ponse de l’Égypte consiste Ă demander aux djihadistes d’attaquer les actifs israĂ©liens.Â
C’est vraiment une amitié à sens unique.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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