L’épidémie s’est propagée au nord de la Syrie, où les combats se poursuivent entre les forces fidèles au régime d’Assad et les rebelles de l’opposition.
Nous parlons de la région d’Afrin dans la province d’Alep. Il a fait la une des journaux en 2018 lorsque l’armée turque est entrée dans le nord de la Syrie pour vaincre les milices kurdes qui contrôlaient la région depuis 2012. Les Turcs appelèrent cette invasion l’Opération Rameau d’Olivier.
Aujourd’hui, des maladies infectieuses se sont propagées dans la région au milieu du chaos et d’un manque de contrôle sanitaire. La source de l’épidémie est la rivière dans laquelle les bactéries du choléra ont été trouvées. Les médecins locaux pensent que la bactérie est entrée dans le pays depuis l’Irak.
KAN rappelle qu’en 2009 il y avait déjà une épidémie de choléra en Syrie, et l’Etat a réussi à y faire face. Mais après le début de la guerre civile, le pays s’est effondré, l’État a disparu, et avec lui les services médicaux.
Il n’a pas été possible de contenir l’épidémie à l’intérieur de la Syrie : de nombreux cas de choléra ont été enregistrés au Liban voisin, où vivent des centaines de milliers de réfugiés syriens. Il n’y a pas eu de choléra dans le Pays des Cèdres depuis les années 1990, et maintenant il y a des centaines de cas et de décès. Et ici, l’effondrement de l’État contribue à la propagation de la maladie : le Liban connaît désormais une grave crise économique, et l’État a déjà été déclaré en faillite.
Un médecin syrien qui se rend dans la région d’Afrin et en Turquie pour soigner les malades a averti dans une interview à KAN que l’épidémie ne connaît pas de frontières et pourrait se propager « en Jordanie et dans d’autres pays ». Un clin d’œil à Israël.