Les planificateurs de la terreur iranienne classifient comme “locale” l’explosion du bus bulgare de ce mercredi 18 juillet, et ce malgré la « réussite » dans le meurtre d’au moins sept Israéliens et le fait d’en avoir blessé plus de trente.
Cette coïncidence dans les évènements présage d’ une nouvelle période de violence terrifiante dont le Moyen-Orient a le secret, qui n’atteindra pas seulement Israël, mais aussi les Etats-Unis et l’Occident.
Cette prise de conscience a été mise en avant au cours de la conversation entre le Président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou, ce jeudi matin 19 juillet. Ils n’ont aucun doute que Téhéran et Damas ourdissent des représailles pour l’assassinat des ministres de haut-rang syriens. Ils disposaient déjà d’informations non connues des reportages des médias sur ces deux évènements, y compris de nouvelles que tout de suite après l’attentat meurtrier contre les sbires d’Assad, le guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei a appelé à mettre sur pied une conférence du cercle dirigeant iranien qui a duré tout au long de la journée de mercredi et a été ponctuée par de fréquents échanges téléphoniques des responsables iraniens en direction du Président syrien.
Le contenu de ces échanges téléphoniques dont Obama et Netanyahou ont eu connaissance montrait clairement dans quelle direction souffle le vent à Damas et Téhéran : ils n’ont aucune intention de ménager leurs adversaires, bien au contraire.
Nos sources soulignent qu’en termes diplomatiques, cela signifie s’abstenir de toute action concrète. En dépit de la promesse de Netanyahou d’une « forte réplique » à cet attentat, il a été décidé qu’une réponse proactive à l’attaque terroriste, en frappant une cible iranienne ou du Hezbollah, ne ferait qu’exacerber la situation déjà très tendue.
Le Secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta l’a décrite comme étant un risque « échappant à tout contrôle ».
Les Israéliens ont appris au cours des trois années du mandat de Netanyahou comme Premier ministre, que des expressions comme : « forte », « à pleine puissance », « déterminée », « nous ne tolérerons pas », etc. signifient exactement le contraire.
Les ennemis d’Israël comprennent également qu’il explique, qu’il ne va pas bouger et ne fera rien.
Cela dit, une escalade des attentats contre des “cibles stratégiques” israéliennes, que prédisent les experts du renseignement, dans les jours à venir, pourrait rendre intenable cette politique du « ne rien faire ». Après tout, parler avec Obama ne fera pas fléchir la volonté de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah, résolus à exprimer leur envie de revanche contre Israël. Le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah s’est souvent débrouillé pour faire un ou deux pas plus loin que ne le pensaient les Etats-Unis et Israël – particulièrement dans le cadre de ses campagnes de propagande – comme lorsqu’il avait pris Israël par surprise, en lançant la Seconde Guerre du Liban, au cours de l’été 2006.
“Nous savons ce que sera votre première frappe (celle d’Israël) et nous vous promettons une grosse surprise ».
Ces paroles étaient un avertissement à Israël et un message à Washington, disant que quiconque tenterait d’atteindre le bunker dans lequel il se cache depuis 2006 en serait quitte pour une surprise de taille.
Il rappelait douloureusement à Israël le tir du missile sol-mer iranien C-802, lancé depuis la côte libanaise, qui avait pris par surprise et sérieusement endommagé le navire lance-missiles INS Hanit qui n’y était pas préparé, il y a exactement six ans.