Les autorités guatémaltèques ont mené une opération à grande échelle contre la secte juive ultra-orthodoxe Lev Tahor, au cours de laquelle 160 enfants et adolescents ont été secourus. Plus de 480 policiers, militaires et psychologues y ont participé.

Les dirigeants de la secte sont soupçonnés de divers crimes, notamment de trafic d’êtres humains, de violences sexuelles et de mariages forcés. Les arrestations ont eu lieu dans la ville d’Oratorio, dans le sud-est du pays.

L’opération fait suite aux plaintes de quatre mineurs qui se sont enfuis de la communauté en novembre. Sur la base de leurs témoignages, des données obtenues et des examens médicaux, le bureau du procureur a déterminé que les enfants avaient été victimes d’abus sexuels.

Lors des perquisitions, des ordinateurs, des téléphones et d’autres équipements ont été saisis et des sépultures ont été découvertes, qui peuvent contenir des restes de mineurs. La procureure Nancy Paiz a déclaré qu’il était nécessaire de comprendre ce qu’il y avait dans les tombes. La secte, selon les autorités, n’utilisait pas les cimetières locaux.

Lev Tahor, qui signifie « Cœur pur » en hébreu, a été fondée en Israël en 1988. Ses dirigeants ont déclaré à plusieurs reprises leur soutien aux islamistes radicaux du Moyen-Orient.

La secte est souvent appelée les Talibans juifs. Les femmes y sont enveloppées dans des tissus noirs pour que leurs visages ne soient pas visibles. Les membres de Lev Tahor ont été accusés à plusieurs reprises d’avoir kidnappé des enfants, en particulier des adolescentes, afin de les marier à des hommes adultes.

La commune, qui pratique une forme stricte de judaïsme, s’est installée au Guatemala et au Mexique après des enquêtes et des arrestations dans d’autres pays. Il y a trois ans, la police guatémaltèque avait déjà mené une opération dans le camp de la secte, arrêtant les dirigeants de Lev Tahor. En 2022, les autorités mexicaines ont mené une opération similaire, libérant des enfants et des adolescents. Au fil du temps, la secte a réussi à se remettre de ces événements et à poursuivre ses activités.

La communauté juive guatémaltèque a pris ses distances avec la secte, soulignant qu’elle n’a aucun lien avec les organisations juives locales. Les dirigeants communautaires ont soutenu les actions des forces de sécurité pour protéger les enfants.

Les autorités guatémaltèques chargées de l’application des lois ont assuré qu’elles continueraient à enquêter sur d’éventuelles violations des droits humains. Les enfants sauvés de la communauté sont protégés par le gouvernement.