Les bombardements russes sur des écoles et des hôpitaux en Syrie menacent-ils le monde d’une « guerre longue »?
Environ 50 personnes ont été tuées dans des frappes aériennes infligées ce lundi dans trois hôpitaux et deux écoles de la région d’Alep, dans le nord de la Syrie, a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Alors que « l’Observatoire syrien des droits de l’homme » et les résidents locaux ont rapporté que les bombardements venaient de la force aérienne russe — ce que confirme, sans plus de détails, l’organisation « Médecins sans frontières » dont le communiqué laconique signale le déplacement des victimes vers d’autres hôpitaux, visés à leur tour —  l’ambassadeur syrien en Russie a annoncé, pour sa part, qu’écoles et hôpitaux étaient les cibles d’avions américains.

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Dans la ville assiégée de Azaz, les forces kurdes ont signalé que les avions Russes ont bombardé une école et un hôpital pour enfants à des intervalles de quelques minutes de sorte qu’ont aussi été tués les sauveteurs venus porter secours aux victimes des raids antérieurs.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré que la Turquie continuera à « répondre fermement » à toute tentative de s’emparer d’Azaz, une ville à huit kilomètres de la frontière turque, où s’entassent des milliers de réfugiés originaires d’Alep, ville assiégée. Après le début des bombardements russes, les groupes kurdes ont profité de la situation pour élargir leur zone de contrôle autour de la zone frontalière, provoquant immédiatement l’ire des Turcs.

« Nous ne permettrons pas la chute d’Azaz », a martelé Davutoglu à l’encontre des Kurdes alors que le ministère russe des Affaires étrangères a accusé ce lundi la Turquie de crimes de guerre, à l’issue du troisième jour d’attaques de grande envergure menées par les forces kurdes qui avancent sur Azaz.

Une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a certifié que, depuis le 13 Février, les frappes d’artillerie turques ont « libéré des terroristes. » Concernant les violentes agressions dont elle est l’objet, l’ex-URSS a tenu a exprimé son indignation et sa colère. Nous interprétons cela comme un soutien flagrant au terrorisme international et comme une violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU… », a déclaré Zakharov.

Pour les médias russes, il est clair que la Turquie « se prépare à déclarer la guerre » à leur pays. Celui-ci doit se préparer  à une « guerre longue » a déclaré le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, en ajoutant que ce conflit à venir devrait s’ajouter à celui en cours qui se déroule en Syrie.

Ce lundi, le Premier ministre turc est arrivé à Kiev et a porté de graves accusations contre la Russie au cours d’une conférence de presse. En essayant de dicter ses conditions en Syrie, à en croire la RBC, Ankara tient Moscou pour responsable d’une nouvelle « guerre mondiale » en préparation.

Plus tôt, le Premier ministre turc a tenu a affirmer  que la Russie se comportait  comme une organisation terroriste.
Washington a, encore très récemment, soutenu les forces kurdes pour lutter efficacement contre la LIH, et contrairement à la Turquie, ne les a jamais qualifiées de «terroristes». Le Département d’État américain a appelé la Turquie et la Russie à « éviter une escalade à propos de la Syrie ».