La télévision d’Etat israélienne (KAN) a publié hier soir les détails des dernières minutes avant le début du cessez-le-feu qui est en vigueur depuis vendredi matin entre Israël et le Hamas.

Selon le rapport présenté par le journaliste israélien Gal Berger, le domicile du dirigeant palestinien Ismail Haniyeh, à Doha, au Qatar, fonctionnait comme le centre de commandement de l’organisation palestinienne dans laquelle les décisions étaient prises pour le combat tout en maintenant des contacts étroits avec les autorités du pays, la Bande de Gaza et médiateurs égyptiens.

La nuit avant le début du cessez-le-feu, il y a eu des moments de tension lorsque le Mouvement de la résistance islamique palestinienne (Hamas) a menacé de tirer des roquettes sur les villes de Haïfa, dans le nord d’Israël, et d’Eilat, dans le sud de ce pays. Ce lancement massif de projectiles est quelque chose de commun à la fin des escalades entre les deux camps.

En réponse, Israël a menacé de bombarder trois tours en territoire palestinien et les Forces de défense israéliennes (FDI) ont ordonné aux locataires des maisons de les évacuer. Cette action a bouleversé la direction du Hamas et, par l’intermédiaire des médiateurs, elle a indiqué à Jérusalem : « S’ils ne donnent pas l’ordre aux habitants de rentrer chez eux, nous tirerons des missiles. »

Face à cette pression, Israël a informé les locataires de l’une des trois tours qu’ils pouvaient rentrer chez eux. Pendant ce temps, les deux autres tours étaient menacées de feu au cas où le Hamas déciderait de tirer ses roquettes.

Enfin, le médiateur égyptien, Ahmed Abdel-Khaled, a annoncé au Hamas qu’Israël acceptait un cessez-le-feu bilatéral, ce que les dirigeants de l’organisation palestinienne souhaitaient vivement.