En Syrie, le nouveau gouvernement tente de désarmer de nombreuses factions, mais tout le monde n’est pas prêt à coopérer. La communauté druze du sud de la Syrie n’a pas autorisé les détachements militaires de Damas à pénétrer dans la province de Suwayda, peuplée principalement de Druzes.

Cheikh Hikmat Al-Hijri, le chef spirituel de la communauté druze, a déclaré quelques heures après que les convois militaires de la nouvelle administration syrienne se soient vu refuser l’entrée mercredi, qu’il était « trop ​​tôt pour parler de rendre les armes ».

Dans une interview télévisée accordée aux médias syriens, il a déclaré : « Cela n’arrivera pas tant qu’un État ne sera pas formé et qu’une constitution ne sera pas rédigée pour garantir nos droits. »

Les factions armées de Suwayda, estimées au nombre de 5 000 au total, se sont mises d’accord entre elles pour refuser de remettre les armes à la Direction des opérations militaires ou de permettre aux représentants du nouveau gouvernement d’accéder à la province pour de nombreuses raisons, liées principalement au nouveau régime. la constitution et le manque de confiance dans la prise en compte des droits des Druzes.

L’avocat Mufid Abu Ammar, fondateur de l’Association des avocats libres du Mouvement pour la paix de Suwayda, a déclaré dans une interview aux médias syriens que le gouvernement intérimaire est actuellement « instable et travaille sur des questions qu’il n’a pas le droit de traiter en tant que gouvernement intérimaire ». .» De plus, ce gouvernement possède des prisons dont les prisonniers n’ont jamais été libérés.

Il a ajouté que les dirigeants religieux de Suwayda maintiennent leur opposition à la « centralisation », compte tenu notamment de la présence d’institutions militaires et civiles formées par la population de la province il y a de nombreuses années. Il s’agit essentiellement d’une région autonome qui résout ses problèmes de manière indépendante, et Damas tente même de leur imposer son propre gouverneur, même si les Druzes ont leur propre candidat qui comprend mieux les réalités locales.

Pour rappel, de passage à Damas, le leader druze du Liban, Walid Joumblat, allié jusqu’il y a peu du Hezbollah, renonce aux droits du Liban sur les fermes de Chebaa et les revendique comme syriennes.

Il sous-entend donc que le Liban n’a plus de différend avec Israël, ce qui rend inopérante toute résistance contre toute « occupation israélienne ».