Les familles des observatrices tombées ou enlevées lors de l’attaque du 7 octobre contre la base de Nahal Oz ont reçu hier les enregistrements des communications des heures précédant l’attaque. Parmi ces enregistrements, ceux de Shai Asheram z »l, transmis à sa famille, dévoilent un aperçu poignant des derniers moments avant le massacre.
Des souvenirs émouvants
Shai Ashram, 19 ans, était la benjamine de sa famille, fille de Sarah et Dror, et sœur d’Erel, Tehila et Shahar. Ses parents se souviennent de son rire, capté pour la dernière fois dans ces enregistrements. Son père, Dror, a déclaré :
« Nous avons entendu Shai rire, comme elle avait l’habitude de le faire. Ce fut son dernier éclat de rire, un rire qui résonne encore en moi. »
Cependant, Dror a exprimé ses doutes sur l’intégrité des enregistrements :
« Il n’est pas logique qu’il n’y ait plus aucune transmission entre 4h56 et 6h30, alors qu’ils ont rapporté l’intrusion à la base. Ma fille signalait chaque détail, même un chat près de la clôture. Il est inconcevable que rien ne soit enregistré pendant une période aussi cruciale. »
Un appel à la vérité
Face à ces incohérences, la famille demande une commission d’enquête nationale. Dror Ashram a interpellé directement le Premier ministre :
« Nous savons qu’il y a des pressions pour éviter cette enquête, mais nous exigeons des réponses. Cinq des camarades de ma fille sont toujours otages, et nous voulons les voir rentrer chez elles. »
Les derniers instants de Shai
Le 7 octobre, Shai était de service à la base. Consciente de la gravité de la situation, elle a contacté ses parents pour les alerter et leur demander de se mettre à l’abri :
« Promettez-moi de rester en sécurité. Je vous aime. »
Malgré les bruits de tirs en arrière-plan, elle a continué à communiquer avec ses proches, leur exprimant son amour et leur demandant de rester forts. Sa dernière conversation avec ses parents s’est terminée par ces mots :
« Vous êtes les meilleurs parents du monde. Soyez forts, prenez soin de mes frères et dites à tout le monde que je les aime. »
Deux jours plus tard, la famille a reçu la nouvelle de son décès. Shai a été tuée par des terroristes alors qu’elle se trouvait dans un abri de la base. Elle est tombée aux côtés de 14 autres observatrices, tandis que 7 de ses camarades étaient enlevées vers Gaza.
Un appel à la mémoire et à l’action
La tragédie de Shai Ashram et de ses camarades continue de hanter leurs familles, qui réclament la vérité et des actions pour ramener les otages encore détenus. Leur histoire incarne le courage et le sacrifice des jeunes soldates face à une menace implacable.