Le gouvernement américain soutient le développement d’un traitement prometteur contre le virus rare et mortel Ebola (EBOV), mis au point par la société israélienne RedHill Biopharma.

Ce financement est fourni par la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA), une branche de l’Administration pour la préparation et la réponse stratégiques (ASPR) du ministère américain de la Santé et des Services sociaux.

L’année dernière, une étude menée par RedHill a montré que l’administration biquotidienne par voie orale de son médicament, l’opaganib, augmentait la durée de survie des souris infectées par Ebola, passant d’environ six à 11 jours.

L’opaganib est une thérapie qui cible l’hôte, ce qui signifie qu’au lieu d’attaquer directement le virus, il modifie l’environnement de l’hôte pour le rendre moins favorable à la survie du pathogène.

En parallèle, ce médicament est également en cours de développement pour traiter divers cancers, la COVID-19, ainsi que d’autres maladies virales et inflammatoires.

« Le virus Ebola est extrêmement mortel, avec un taux de mortalité atteignant en moyenne 50 %. Dix ans après l’épidémie en Afrique de l’Ouest, qui a coûté la vie à 11 000 personnes, il n’existe toujours pas de petites molécules ciblant l’hôte approuvées comme traitements efficaces », a expliqué Guy Goldberg, directeur commercial de RedHill.

« À ce jour, seuls Inmazeb, une combinaison de trois anticorps monoclonaux, et Ebanga, un anticorps monoclonal unique, sont approuvés par la FDA pour traiter l’EBOV. Il existe donc un besoin urgent de nouvelles thérapies EBOV, efficaces, simples à distribuer et à administrer », a-t-il ajouté.