Les États-Unis ont mené pour la première fois une attaque terrestre contre le Venezuela

Les États-Unis ont mené, au début du mois de décembre, leur première attaque connue sur le sol vénézuélien, marquant une escalade significative dans leur stratégie de lutte contre le narcotrafic en Amérique latine. Selon des informations révélées par CNN et confirmées par plusieurs sources proches du dossier, l’opération a été conduite par la CIA et visait une installation portuaire utilisée, selon Washington, par des réseaux criminels locaux pour le stockage et le transbordement de drogues.

Depuis plusieurs mois déjà, les forces américaines multiplient les opérations contre des navires vénézuéliens soupçonnés de transporter des cargaisons de stupéfiants. Jusqu’à présent, ces interventions se limitaient principalement à des actions en mer. L’attaque récente constitue donc un tournant majeur : pour la première fois, une cible située à l’intérieur du territoire vénézuélien a été frappée directement.

D’après les sources citées par CNN, l’opération a été menée à l’aide d’un drone, qui a frappé un quai isolé sur l’une des côtes du Venezuela. Ce site portuaire, éloigné des grands centres urbains, était considéré par les autorités américaines comme un point clé utilisé par une organisation criminelle pour entreposer des drogues avant leur chargement sur des navires à destination de marchés internationaux.

Au moment de l’attaque, aucune personne ne se trouvait sur le site, ce qui a permis d’éviter toute perte humaine. Les sources américaines soulignent que l’opération a été planifiée de manière à limiter les risques collatéraux. Les forces spéciales américaines auraient fourni un appui en matière de renseignement, sans participation directe au combat, ce qui confirme le caractère ciblé et hautement contrôlé de l’intervention.

 

Image

Selon l’un des responsables interrogés, la frappe a été un succès sur le plan opérationnel et a abouti à la destruction complète de l’infrastructure visée. Toutefois, les mêmes sources reconnaissent que l’impact stratégique de l’attaque reste limité. Le quai détruit ne représenterait qu’un maillon parmi de nombreux autres sites utilisés par les trafiquants au Venezuela. À ce titre, l’opération est décrite comme largement symbolique, destinée avant tout à envoyer un message clair.

Ce message, selon plusieurs analystes, s’adresse à la fois aux cartels de la drogue et au régime vénézuélien. Washington entend démontrer sa capacité à frapper des cibles précises à l’intérieur du pays, sans déployer de troupes au sol ni s’engager dans un conflit ouvert. Cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large de pression indirecte, combinant sanctions économiques, opérations de renseignement et actions militaires ponctuelles.

Le président américain Donald Trump a reconnu publiquement l’attaque pour la première fois lors d’une interview accordée la semaine dernière. Il y a affirmé que les États-Unis avaient détruit un « site majeur » lié au narcotrafic. Lundi, il a apporté des précisions supplémentaires, décrivant un « violent explosif » dans une zone portuaire où des drogues étaient chargées sur des navires. « Nous avons frappé les bateaux, puis une autre zone. Cette zone n’existe plus », a-t-il déclaré.

Ces propos, volontairement percutants, traduisent la volonté de l’administration américaine de mettre en avant sa fermeté face au trafic de drogue, un thème central du discours sécuritaire de Donald Trump. Ils illustrent également un changement de ton vis-à-vis du Venezuela, pays avec lequel les relations diplomatiques sont extrêmement tendues depuis plusieurs années.

Du côté vénézuélien, aucune réaction officielle détaillée n’a été rapportée au moment de la révélation de l’opération. Le silence des autorités pourrait s’expliquer par le caractère discret de la frappe et par l’absence de victimes, qui limite l’impact immédiat sur l’opinion publique locale. Néanmoins, cette attaque soulève des questions majeures en matière de souveraineté et de droit international, même si Washington justifie son action par la lutte contre le crime organisé transnational.

Les experts soulignent que le Venezuela est devenu, ces dernières années, une plaque tournante importante du narcotrafic régional. Sa situation géographique, combinée à la faiblesse de certaines institutions et à l’instabilité politique, en ferait un terrain propice aux activités de contrebande. Les États-Unis accusent régulièrement des groupes criminels locaux de collaborer avec des cartels étrangers pour acheminer des drogues vers l’Amérique du Nord et l’Europe.

L’attaque du port vénézuélien pourrait donc constituer un précédent. Si elle reste isolée, elle demeurera un signal politique fort mais limité. En revanche, si d’autres frappes similaires venaient à suivre, cela marquerait une nouvelle phase dans l’engagement américain contre le narcotrafic en Amérique latine, avec des implications régionales potentiellement lourdes.

Pour l’heure, Washington insiste sur le caractère exceptionnel et ciblé de l’opération. Mais le fait qu’il s’agisse de la première attaque américaine connue sur le sol vénézuélien confère à cet événement une portée symbolique considérable. Il illustre l’évolution des méthodes américaines et la détermination affichée de l’administration Trump à agir, y compris au-delà des frontières traditionnelles de ses opérations.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés

Publicité & Partenariats – Infos-Israel.News

📢Voir nos formats & tarifs publicitaires📢