Ce lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu se réunira à Rome avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry concernant une question désagréable pour Israël: Le Conseil de sécurité de l’ONU se prépare à une résolution sur la création d’un Etat palestinien indépendant, et les Etats-Unis ne veulent pas utiliser leur droit de véto contre les autres membres du Conseil de sécurité sur cette question.

Ce jeudi, Kerry a rencontré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui s’est publiquement engagé à soutenir les efforts diplomatiques d’Abu Mazen pour obtenir la reconnaissance internationale. Ce dimanche, Kerry va discuter de la question du Moyen-Orient avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La Russie est là, pour soutenir toute initiative palestinien à l’ONU. La diplomatie américaine cherche à éviter cette situation pour prévenir une nouvelle confrontation publique avec Israël.

La position des États-Unis par rapport à l’initiative palestinienne au Conseil de sécurité des Nations Unies est devenue le thème central du briefing selon la porte-parole du département d’Etat Jen Psaki. Elle a évité toute réponse aux questions persistantes quant à savoir si les États-Unis ont l’intention de bloquer le processus de la reconnaissance diplomatique de la Palestine à l’ONU, et n’a jamais mentionné l’alliance stratégique avec Israël.

Selon Psaki, les États-Unis continuent de préconiser la création d’un État palestinien par des négociations bilatérales avec Israël : « il y a beaucoup de mesures qui peuvent être prises par l’ONU », et le Département d’État ne nie pas la possibilité de tels mesures.
Psaki a refusé de répondre, concernant un « délai » de deux ans par les Etats Unis pour l’indépendance de la Palestine, et a insisté que l’attitude des États-Unis sur cette question dépendra de la formulation spécifique du document.

De toute évidence, au cours d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain, Netanyahu va tenter de convaincre le chef du gouvernement israélien de ne pas insister sur l’utilisation du droit de vÉto et accepter un compromis.

Les diplomates palestiniens sont sous la pression des États-Unis et ont retardé à plusieurs reprises ce projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, mais pas une seule fois il n’a été promis que la résolution soit soumise au vote avant la fin de l’année. C’est une victoire diplomatique de l’AP sur la scène internationale.