Les États-Unis refusent de fournir Ă  IsraĂ«l des avions ravitailleurs pour retarder l’attaque de Tsahal en Iran

Les États-Unis ont refusĂ© d’accĂ©lĂ©rer la livraison de deux avions ravitailleurs Boeing KC-46 Ă  IsraĂ«l, dont l’armĂ©e de l’air de Tsahal aura besoin pour attaquer les installations nuclĂ©aires iraniennes. Cela a Ă©tĂ© rapportĂ© aujourd’hui par le journal Yediot Ahronot. Les parties ont rĂ©cemment convenu de fournir quatre de ces avions ravitailleurs Ă  IsraĂ«l. Ils Ă©taient censĂ©s entrer en service dans l’armĂ©e de l’air de Tsahal dans les 4 ans. L’armĂ©e israĂ©lienne a demandĂ© le transfert de deux d’entre eux maintenant dans le contexte d’attaques possibles contre des installations nuclĂ©aires iraniennes, mais Washington a refusĂ©.

Le journal rapporte que la dĂ©cision d’acheter de nouveaux avions-citernes a Ă©tĂ© prise par le chef d’état-major gĂ©nĂ©ral Gadi Eisenkot et le ministre de la DĂ©fense Lieberman, mais le processus a Ă©tĂ© bloquĂ© en raison de la crise politique – la commission interministĂ©rielle sur les achats militaires ne s’est pas rĂ©unie pour approuver la coĂ»teuse acquisition.

Le nouveau ravitailleur est considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment critique en cas d’opĂ©ration militaire en Iran : il peut rester en l’air jusqu’à 12 heures et ravitailler des dizaines d’avions de combat.

Le refus de livrer ces avions est intervenu dans un contexte de tensions entre JĂ©rusalem et Washington sur le dossier iranien. Le secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Benny Gantz et le directeur du Mossad David Barnea se sont rĂ©cemment rendus Ă  Washington et ont prĂ©sentĂ© aux dirigeants amĂ©ricains des preuves irrĂ©futables des tentatives accĂ©lĂ©rĂ©es de l’Iran pour acquĂ©rir une bombe nuclĂ©aire, Ă  savoir l’enrichissement de l’uranium Ă  un niveau militaire et la transformation du projet en un projet purement militaire. Gantz s’est entendu avec le chef du Pentagone Lloyd Austin, mais la politique amĂ©ricaine n’est pas dĂ©terminĂ©e au Pentagone, mais Ă  la Maison Blanche.

En IsraĂ«l, ils craignent que le prĂ©sident Biden signe un accord intĂ©rimaire avec l’Iran qui lĂšvera les sanctions du rĂ©gime de l’ayatollah, sans le priver de la possibilitĂ© de continuer Ă  dĂ©velopper des armes nuclĂ©aires. Vendredi, le New York Times a citĂ© des sources bien informĂ©es disant qu’ « une telle proposition n’est actuellement pas activement envisagĂ©e en raison de l’intransigeance de l’Iran ». Il dit Ă©galement que ceux qui entourent le prĂ©sident Biden sont enclins Ă  ne plus soutenir les opĂ©rations israĂ©liennes visant Ă  saboter le programme nuclĂ©aire iranien.

Encore plus alarmante a Ă©tĂ© la dĂ©claration du directeur de la CIA, William Burns, dans une interview au Wall Street Journal, selon laquelle les États-Unis n’auraient prĂ©tendument aucune preuve de la nature « de qualitĂ© militaire » du programme nuclĂ©aire iranien. MĂȘme l’enrichissement de 16 kg d’uranium Ă  60 % n’est pas une preuve pour lui, bien qu’un tel enrichissement ne puisse avoir d’autres motifs que militaires.

Lors des pourparlers de Vienne, les parties se sont retrouvĂ©es dans une impasse. La ministre britannique des Affaires Ă©trangĂšres, Liz Truss, a accusĂ© l’Iran d’ĂȘtre frivole et a donnĂ© aux Iraniens une « derniĂšre chance » de parvenir Ă  un compromis. « Nous ne permettrons pas Ă  l’Iran d’acquĂ©rir des armes nuclĂ©aires », a-t-elle dĂ©clarĂ©. Le chef de la dĂ©lĂ©gation iranienne, Ali Bagheri, a rĂ©pondu en accusant les nĂ©gociateurs europĂ©ens d’une « approche non constructive » pour sauver l’accord nuclĂ©aire de 2015. « Les EuropĂ©ens n’ont pu prĂ©senter aucune initiative pour rĂ©soudre les contradictions et lever les sanctions contre l’Iran », a dĂ©clarĂ© Bagheri.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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