Les États-Unis font pression sur Israël pour qu’il reporte une réforme de son système judiciaire comme condition de régulation des relations avec l’Arabie saoudite, selon des sources non identifiées citées par la Douzième chaîne dans son reportage de mardi.

Cette exigence ferait partie d’un accord plus large qui inclurait la normalisation des vols directs entre Jérusalem et Riyad.

L’Arabie saoudite et les États-Unis définissent les termes d’un accord potentiel
Dans le cadre des négociations, la Maison Blanche et l’Arabie saoudite exhortent Israël à reprendre les pourparlers de paix avec l’Autorité palestinienne.

En ce sens, le prince héritier Mohammed ben Salmane a souligné vendredi devant la Ligue arabe que « la question palestinienne reste centrale pour les pays arabes, et est une priorité pour le royaume ».

L’Arabie saoudite souhaite un pacte de défense de type OTAN avec les États-Unis et l’approbation d’un programme nucléaire civil.

À son tour, la Maison Blanche s’est montrée disposée à soutenir Israël dans ses mesures contre le développement d’armes nucléaires par l’Iran, mais cela nécessiterait un accord de normalisation plus large.

Cet accord impliquerait pour Israël de geler les projets d’extension de sa souveraineté sur certaines parties de la Judée et de la Samarie, comme cela s’est produit en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, qui ont amélioré ses liens avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Les implications d’un éventuel accord de normalisation
Les pourparlers ont inclus des personnalités de haut niveau telles que le chef du Mossad David Barnea, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, entre autres.

La normalisation avec l’Arabie saoudite changerait la donne pour la sécurité israélienne, selon un haut responsable israélien.

Cependant, des mesures telles que le transfert des responsabilités des Forces de défense israéliennes en Judée-Samarie aux forces de l’Autorité palestinienne, et le transfert des responsabilités en matière de sécurité sur le mont du Temple et l’église du Saint-Sépulcre aux forces de l’AP, sont considérés comme des mouvements improbables sous le gouvernement actuel d’Israël.

Attentes futures concernant les relations entre Israël et l’Arabie saoudite
Le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen a exprimé son optimisme quant à la possibilité d’une normalisation avec l’Arabie saoudite dans les six prochains mois.

Malgré un revers en mars, lorsque l’Arabie saoudite a rétabli ses liens avec l’Iran, l’administration Biden reste déterminée à conclure un accord.

Le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Ronen Levy, s’est rendu à Washington la semaine dernière pour discuter d’un éventuel accord avec l’Arabie saoudite.

Pendant ce temps, malgré l’absence de relations diplomatiques officielles, Israël et l’Arabie saoudite se sont rapprochés ces dernières années alors qu’ils font face à un ennemi commun : l’Iran.