LâantisĂ©mitisme continuant Ă augmenter en France, lâaccent est mis sur lâencouragement des Ă©tudiants juifs Ă Ă©tudier en IsraĂ«l aprĂšs leur bac .
Cette semaine, 1 000 Ă©tudiants sont arrivĂ©s dâĂ©coles juives en France dans le cadre du projet «ExpĂ©rience juive en bleu et blanc» de lâAgence juive pour IsraĂ«l.
Le programme expose les participants aux universitĂ©s israĂ©liennes, aux opportunitĂ©s acadĂ©miques et aux options dâaliya. Les participants visitent Ă©galement le pays.
Paul Fitoussi, directeur de lâĂ©cole Yavne Ă Marseille, a dĂ©clarĂ©: « Tous les Juifs devraient dĂ©mĂ©nager en IsraĂ«l. La France nâest plus notre maison. La jeune gĂ©nĂ©ration doit le faire . Mes deux filles ont immigrĂ© en IsraĂ«l et ont appris Ă Beer Sheba, et jâencourage ma troisiĂšme fille Ă faire de mĂȘme. »
Yoni Elimelech, directeur adjoint de lâĂ©cole Otzar Torah dans le 13e arrondissement de Paris, a fait Ă©cho Ă ces sentiments. «Bien que cela puisse sembler Ă©trange, pour nous, le fait que nous encourageons nos garçons Ă immigrer en IsraĂ«l est parfaitement naturel. Je pense que chaque garçon ou fille [juif] de 18 ans qui vit en France devrait immigrer en IsraĂ«l. »
Fitoussi et Elimelech, tous deux en tournĂ©e avec les Ă©tudiants, ont dĂ©crit la montĂ©e de lâantisĂ©mitisme en France.  » En raison de lâaugmentation des attaques antisĂ©mites « , Fitoussi a dĂ©clarĂ© quâil avait dĂ©cidĂ© « de ne pas autoriser les Ă©lĂšves Ă manger ou Ă suivre des cours de sport Ă lâextĂ©rieur du bĂątiment de lâĂ©cole ».
« Les Ă©tudiants sont souvent cible des pierres ou reçoivent des calomnies comme âjuifs salesâ « , a-t-il dit.
Elimelech a ajoutĂ© que la semaine derniĂšre, son Ă©cole a reçu un Ă©lĂšve transfĂ©rĂ© dâune Ă©cole publique du district 19 « en raison dâattaques antisĂ©mites » que lâenfant a dĂ» endurer.
Selon Israel Experience, à ce jour, plus de 40% des participants à chaque programme ont immigré en Israël.
Certains Ă©tudiants, qui ont demandĂ© Ă ce que leur nom de famille ne soit pas utilisĂ© pour des raisons de sĂ©curitĂ©, ont rappelĂ© les expĂ©riences antisĂ©mites difficiles quâils ont dĂ» endurer lorsquâils vivaient en France.
Audrey T., de lâĂ©cole juive dâOrt Marseille, a dĂ©clarĂ© quâen septembre dernier, elle Ă©tait assise avec un ami sur un banc devant son Ă©cole quand soudain trois voyous lâont saisie par les cheveux.
« Ils lâont frappĂ© puis ils ont commencĂ© Ă le frapper », a-t-elle expliquĂ©.
Choquée par toute la situation, elle et une autre personne qui était là se sont figées.
Enfin, lâun des professeurs est venu les aider. Sa plainte Ă la police a Ă©tĂ© ignorĂ©e.
Depuis lors, Audrey a dĂ©clarĂ©: «Jâai peur Ă chaque fois que je monte dans un bus ou si je suis assis dans un parc. Jâai peur dâĂȘtre attaquĂ© comme ça aussi. Dans le passĂ©, je ne pensais pas tellement Ă mon identitĂ© juive, mais depuis [septembre dernier], jây pense beaucoup. »
Une autre Ă©tudiante en voyage, Lena S, Ă©galement originaire de Marseille, a dĂ©clarĂ© que dĂ©sormais « cachez le collier que je porte avec lâĂ©toile de David et les symboles juifs. Je ne veux pas ĂȘtre ce haricot religieux [qui est] attaquĂ© dans le mĂ©tro ou dans lâun des quartiers les moins sĂ»rs . » Il a ajoutĂ© « quâelle est toujours Ă©quipĂ© de gaz poivré ».
Eitan Z, du 12e arrondissement de Paris, a dĂ©clarĂ© quâil nâutilisait la kippa que le Shabbat et les jours fĂ©riĂ©s juifs, « et pourtant je marche vite de peur dâĂȘtre attaqué ». Peu importe le samedi ou le jour de la semaine, il y a toujours la peur dâĂȘtre attaquĂ© parce que je suis juif. »
Il a ajoutĂ© que bien quâil soit nĂ© et a grandi Ă Paris, seulement en IsraĂ«l « je me sens chez moi ».
Yoav Z, Ă©tudiant dans une Ă©cole juive de Strasbourg, a dĂ©clarĂ© que lorsque le cimetiĂšre de la ville voisine de Westhoffen a Ă©tĂ© profanĂ© il y a quelques semaines, il a rĂ©alisĂ© qu â »il y a des quartiers dans lesquels je ne peux pas entrer avec une kippa sur la tĂȘte ». Quand jâai vu la profanation du cimetiĂšre, jâai pensĂ© que je nâavais nulle part oĂč aller sauf en IsraĂ«l. Mais en mĂȘme temps, ce nâest pas si simple de faire le transfert », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Yonah G., du 19e arrondissement de Paris, a dĂ©clarĂ© quâil nâĂ©tait pas sĂ»re de son avenir en France.
« Je pense rester en France, mais je ne le saurai que lorsque je commencerai mes Ă©tudes », a-t-il dĂ©clarĂ©. «Il y a une atmosphĂšre diffĂ©rente Ă Paris et je me sens beaucoup plus en sĂ©curitĂ© ici. Mais il est trĂšs difficile de dĂ©cider quoi faire parce que si je dĂ©mĂ©nage en IsraĂ«l, il y a des problĂšmes qui me prĂ©occupent, comme lâintĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne, les questions de langue et dâintĂ©gration et la nature diffĂ©rente des IsraĂ©liens . »
Pendant le voyage, les Ă©tudiants se sont rendus Ă Massada, ont visitĂ© la mer Morte et visitĂ© plusieurs universitĂ©s, notamment lâUniversitĂ© de HaĂŻfa et lâUniversitĂ© Ben Gourion du NĂ©guev, entre autres.
Amos Hermon, directeur gĂ©nĂ©ral de lâexpĂ©rience israĂ©lienne, a dĂ©clarĂ© que « ces derniĂšres annĂ©es, nous avons assistĂ© Ă une augmentation de la tendance Ă lâantisĂ©mitisme en Europe en gĂ©nĂ©ral, et en France en particulier. LâexpĂ©rience israĂ©lienne vise Ă encourager les jeunes en France Ă mieux connaĂźtre IsraĂ«l et, pour notre plus grand plaisir, beaucoup dĂ©cident de venir ici » , a- t-il dĂ©clarĂ©.
Pour rappel, hier lâassassin musulman de Sarah Halimi a Ă©tĂ© innocentĂ© pour son meurtre avec la fausse excuse dâavoir consommer du cannabis. Les Juifs de France ne sont pas en sĂ©curitĂ©, que ce soit avant ou apres leur mort.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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