La nomination du général de brigade (retraité) Gal Hirsh comme chef de la police n’a pas seulement suscité un énorme mécontentement parmi les cadres supérieurs des forces du pays, mais elle a aussi été préoccupante, en raison de son manque d’expérience militaire ; les parents des jeunes soldats tombés au combat pendant la Seconde guerre du Liban qui ont vivement critiqué la nomination de Hirsh, ont indiqué que ses échecs pendant le conflit ne conviennent pas à ce nouveau profil.
Hirsh, un haut fonctionnaire à l’avenir prometteur a été contraint de quitter le service actif en raison des critiques sur sa gestion de la guerre en 2006, en particulier en ce qui concerne l’enlèvement de deux soldats de réserve, un fait qui a déclenché la guerre.
Tsvi Regev, père de Eldad Regev, l’un des soldats enlevé et tué par l’organisation terroriste chiite libanaise du Hezbollah, a déclenché le conflit. Le père du soldat l’a blâmé pour la mort de son fils, car Hirsh commandait cette division en Galilée.
« Gal Hirsch est considéré comme le responsable de l’enlèvement de mon fils et Ehud Goldwasser », a-t-il dit sur la radio de l’armée (Galei Tsahal), se référant à un autre soldat enlevé lors d’une embuscade meurtrière à la frontière entre Israël et le Liban.
« Quand j’ai appris sa nomination, j’ai été déçu, j’ai le sentiment qu’on ne prend pas en compte les familles des victimes dans les décisions et je ne sais pas si cela est bon ou pas », a déclaré Regev. « Il était à la tête d’une guerre dans laquelle nous avons eu beaucoup de pertes. »
Hirsch, ancien commandant des forces spéciales, a été la cible de vives critiques après l’enlèvement des deux soldats, et a été accusé par certains de donner des ordres incompréhensibles pendant les combats.
Les corps de Regev et Goldwasser ont finalement été rendus à Israël en juillet 2008, en échange de cinq terroristes palestiniens et du Hezbollah, et les corps de 200 combattants libanais et palestiniens tués par l’armée israélienne.
Moshe Nissan a perdu son fils Yinon lors de cette même guerre. Il a déclaré sur Yediot Aharonot qu’il sentait un choc similaire. « Mon fils est mort à cause de lui», a-t-il dit. « Cette nomination ouvre des plaies et nous dévore. Ils ne prennent pas en compte notre avis, et on ne nous le demande même pas. Je ne comprends pas ce comportement. Cet homme est indigne de hautes fonctions dans la police ».
Nissan a dit qu’en raison de «l’échec» de Hirsch pendant la guerre, il ne convient pas pour le plus haut poste de la police, et a ajouté qu’avec d’autres parents de victimes, il prévoit de protester contre sa nomination. »
David Einhorn, dont le fils Yonatan est tombé au Liban en 2006, a déclaré au site de nouvelles sur Internet, Walla qu’il a été consterné par la décision du ministre de la Sécurité Intérieure, Gilad Erdan.
«Neuf ans ont passé depuis que j’ai perdu mon fils dans la seconde guerre du Liban, et il semble que Gilad Erdan a peu de mémoire, il a oublié l’échec cuisant du leadership de commandement pendant la guerre », a déclaré Einhorn. « Je regrette seulement la mémoire défaillante de ceux qui tirent les ficelles. Après tout, ils ont été blanchis, tant le chef d’état-major et les quatre généraux de brigade qui ont servi pendant la guerre, et on continue le blanchiment. Deux d’entre eux sont généraux de brigade, ils ont été promus à la division, et le général Hirsch est récompensé et nommé chef de la police. »
La décision de nommer Hirsh est considérée par les cadres supérieurs de la police comme un affront (« cracher au visage ») a rapporté la chaîne 10 de la télévision.
La police israélienne a récemment connu une série de scandales de corruption et de harcèlement sexuel ; Erdan a dit qu’il était à la recherche d’un personnage en dehors de l’institution pour remplacer le général Yohanan Danino, qui a démissionné, il y a deux mois.