Avant la discussion qui a eu lieu hier (mardi) au sein de la commission pour la promotion de la condition de la femme Ă la Knesset, et qui sâest concentrĂ©e sur la situation des femmes kidnappĂ©es Ă Gaza, les membres des familles ont organisĂ© une marche effrayante au cours de laquelle elles se sont habillĂ©s exactement comme le portaient les femmes kidnappĂ©es le 7 octobre. Parmi les familles prĂ©sentes et intervenues lors de la discussion : Shira Shai Elbag, mĂšre et sĆur de Liri Elbag.
Ce matin, Shira a dĂ©clarĂ© : « Câest notre rĂ©alitĂ©, elle rĂ©sonne vraiment dans ma tĂȘte tous les jours, tout le temps, certainement le soir avant de mâendormir. Câest dur, nous sommes au jour 180. Je garde espoir. , parce que je sais que Liri garde lâespoir que nous la sortirons. Le 51Ăšme jour, elle a fait savoir aux otages libĂ©rĂ©s que nous ne lâoublierons pas, quâelle ne restera pas lĂ . Nous menons la guerre « .
Comment arrivez-vous Ă faire face quand vous entendez des tĂ©moignages comme celui dâAmit Sosna ?
« Nous savons depuis longtemps que beaucoup de choses se produisent. Les filles restĂ©es en captivitĂ© ont dit aux personnes enlevĂ©es libĂ©rĂ©s : âNe le dis pas Ă tes parents, parce que nous voulons leur dire nous mĂȘme .â  » Jâai Ă©vitĂ© de le dire jusquâĂ rĂ©cemment, mĂȘme dans les rĂ©unions personnelles. Elle ne sortait pas de ma bouche, nous parlions tout le temps. AprĂšs six mois, nous avons rĂ©alisĂ© quâil fallait la dire et la crier, parce que câest ce qui arrive. Il y a quelque temps, ils ont montrĂ© le photo de la piĂšce oĂč Ă©tait gardĂ©e Liri, la piĂšce rose. Jâai dit que ça mâavait calmĂ©, mais quand jâai lu le tĂ©moignage dâAmit cela mâa fait un flash-back. Amit, tout ce quâelle a vĂ©cu, elle lâa vĂ©cu dans une piĂšce rose avec des photos de Bob lâĂ©ponge. Soudain, ça mâa frappĂ©, ça mâest tombĂ© dessus. Ces filles sont exposĂ©es chaque jour, toutes les minutes, toutes les heures, et tout le monde doit y faire face.
Shira : « Je ne suis pas favorable Ă un changement de gouvernement et Ă des Ă©lections maintenant. Je ne rĂ©clame pas dâĂ©lections maintenant, cela ne servira pas Liri et les autres personnes enlevĂ©es. Nous voulons juste quâils sâoccupent uniquement du retour des personnes enlevĂ©es et rien dâautre. Un jour ensoleillĂ© du 7 octobre, ils ont pris 240 membres des familles et ont dit : « Vous devriez ĂȘtre une seule famille, vous serez tous du mĂȘme avis. Cela ne fonctionne pas comme ça aujourdâhui . MĂȘme dans ma maison, il y a parfois des dĂ©saccords sur le dĂ©roulement de lâaction. Chaque famille agit selon la maniĂšre quâelle juge la meilleure pour restituer son prĂ©cieux enfant . Câest parfaitement normal. »
Shai : « Câest comme si nous avions tournĂ© Ă gauche. Il y a aussi des personnes enlevĂ©es de droite. Nous voulons juste que nos proches restent Ă la maison, il nây a rien de plus important que ça. Nous sommes associĂ©s Ă Kaplan et Ă la gauche, ce nâest pas grave. . Samedi, nous avons dit lors du rassemblement que nous ne pouvions plus nous taire, que nous ne voulions plus de cĂąlins, mais quâils viendraient crier avec nous pour rendre les kidnappĂ©s.  »
Quels sentiments avez-vous éprouvés en quittant la Knesset hier ?
Shira : « Câest un sentiment dur. Chaque fois que je suis Ă la Knesset, je repars avec un sentiment trĂšs dur, ce nâest pas la premiĂšre fois. Les ministres ne sont pas venus Ă la discussion, il y a une telle sorte dâopacitĂ©. Câest probablement trĂšs difficile pour quâils sâoccupent de nous. Il y a beaucoup dâempathie et de compassion dans les rĂ©unions personnelles, quand vous vous asseyez et parlez en tĂȘte-Ă -tĂȘte â Et, pas avec tout le monde, il y en a qui ne le font pas. Hier, quand je suis allĂ© aux toilettes , oĂč les sĆurs de Liri sâhabillaient, jâavais vraiment peur. Câest mettre la rĂ©alitĂ© en face, câest dur et douloureux. »
Que pensez-vous de lâadage selon lequel un chĂšque augmente le prix de la transaction ?
« Ils en disent long sur nous. Au cours de ces six mois, jâai rĂ©alisĂ© que je devais rĂ©gler tous les problĂšmes de lâĂtat dâIsraĂ«l, que je devais mâoccuper du retour de ma fille et quâon mâaccusait de tant de choses, pas seulement moi mais toutes les familles des personnes enlevĂ©es â pour des choses qui nâont rien Ă voir avec nous. Ce qui se passe actuellement dans les rues, nous ne sommes pas responsables de cela. CâĂ©tait malheureusement avant le 7 octobre et cela revient maintenant  » Ce nâest pas Ă cause des familles des personnes enlevĂ©es. Nous ne sommes pas du cĂŽtĂ© de la question. Les familles des personnes enlevĂ©es nâont quâun seul objectif, rendre les enfants, la famille, les pĂšres, les soldats, que chacun rentre chez lui. Ă bien des Ă©gards, oui, il y a des choses qui ont progressĂ© depuis le 7 octobre â mais en termes de rĂ©sultat, six mois plus tard, ils nâen sont pas lĂ . »
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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