Opinion : LES FOSSOYEURS DE L’HISTOIRE PERSISTENT ET SIGNENT! – Par Rony Akrich

Ce sujet n’est pas nouveau, la Bible nous le relate a propos de l’épisode des « explorateurs » qui tenteront de maniĂšre pernicieuse une falsification de l’histoire :

« Et MoĂŻse les envoya (les explorateurs)
 ils Ă©taient tous, des personnalitĂ©s Ă©minentes » (Bamidbar 13,3), cela signifie que tous Ă©taient des justes et des dirigeants d’IsraĂ«l. Cependant, pourquoi eurent-ils un si mauvais dessein ? Ils pensaient qu’en entrant dans le pays, ils allaient ĂȘtre dĂ©mis de leurs fonctions que MoĂŻse dĂ©signerait d’autres gouvernants Ă  leur place. Nous ne mĂ©ritons d’ĂȘtre des dirigeants que dans le dĂ©sert, dans le pays nous ne mĂ©ritons pas de devenir des dignitaires! En consĂ©quence de quoi ils moururent dans le dĂ©sert ainsi que tous ceux qui suivirent leurs conseils pernicieux. Rav H’iya et R. Yossi pleurĂšrent; R. JosĂ© dit alors : « IsraĂ«l fut exilĂ© de son pays, le temple dĂ©truit aprĂšs qu’ils se soient rendus coupables devant l’Éternel. Les dirigeants-justes du peuple Ă©tant les initiateurs du pĂ©chĂ©, c’est ainsi qu’il est Ă©crit : « Oh mon peuple, ceux qui te dirigent t’ont induit en erreur, et ont dĂ©truit la voie de tes chemins » (Isa. 3,12) : car lorsque ceux qui dirigent le peuple fautent, tous les autres les suivent. (Zohar ha Kaddoch III 20b)

Ces princes d’IsraĂ«l, ces sommitĂ©s spirituelles se revendiquent comme porte-parole d’une tourbe humaine, nouvellement libre. Leur pouvoir de domination s’avance masquĂ©, il prend l’aspect plus ou moins trompeur d’une des formes du pouvoir de direction ou de leur combinaison. Ce dernier type de pouvoir est l’idĂ©al rĂ©gulateur indispensable de la vie politique, ils doivent apprendre Ă  l’exploiter, ils doivent en permanence s’y rĂ©fĂ©rer dans leurs discours. L’intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de la nation, du peuple, de l’entreprise sont censĂ©s commander leurs dĂ©cisions et leurs actions, mĂȘme et surtout lorsqu’ils font usage de la force ou de la menace de mort ou d’exclusion.

Le Or Ha’haĂŻm akadosh (rabbi Haim Ben Attar) Ă©crit que les dirigeants-justes d’IsraĂ«l Ă  travers les gĂ©nĂ©rations seront tenus pour responsables de la permanence de l’exil, car ils auraient dĂ» inciter les enfants d’IsraĂ«l Ă  aimer Eretz IsraĂ«l.(Vayiqra 25 :25)

Les autoritĂ©s « rabbiniques », en prĂ©tendant diriger au nom de la raison et non pas au nom des dirigĂ©s eux-mĂȘmes, d’une part dĂ©possĂšdent ceux-ci de leur propre facultĂ© de dĂ©libĂ©ration rationnelle. Ils rĂ©duisent les individus Ă  n’ĂȘtre que des citoyens passifs, incapables de mettre en Ɠuvre les signes suffisants de la reconnaissance de soi, ce qui rend leur consentement problĂ©matique quel que soit la validitĂ© objective des dĂ©cisions prises. D’autre part, ils les rendent incapables de s’amĂ©liorer par eux-mĂȘmes en leur refusant de prendre conscience sur la base de l’expĂ©rience de la dĂ©cision et de l’action politique de leurs erreurs et des moyens de les corriger. Ainsi, nos princes peuvent-ils s’octroyer le droit de dĂ©nigrer et de contrecarrer le projet divin.

« Mes amis et mes frĂšres, ne prĂȘtez pas attention Ă  ceux qui calomnient le pays, mĂȘme s’ils sont vĂ©ritablement justes. Car, comme je l’ai mentionnĂ© ci-dessus, le brillant mentor d’Eretz IsraĂ«l, R. ‘HaĂŻm Zonnenfeld z’l, en s’inspirant des propos de l’auteur du livre « ChnĂ© Lou’hot Habrit « , rapporta que mĂȘme les Tsadikim peuvent agir comme les espions de la gĂ©nĂ©ration du dĂ©sert. Prenez conscience que tous ceux qui s’opposent Ă  l’Alyah, Ă  la construction, au repeuplement du pays font partie du camp des espions. Et, tous ceux qui choisissent l’Alyah font partie du camp de YĂ©hochoua et Calev
.. » De par leur « aura » fallacieuse ils entraĂźnent un IsraĂ«l bouleversĂ© vers les bas-fonds de l’histoire. La plupart des hommes sont faibles au niveau des Ă©motions, ils ne savent pas s’élever au-dessus de l’émotionnel. Dans l’optique de la manipulation, il n’est pas non plus bon qu’il puisse apprendre Ă  se dĂ©passer. Soulever en eux une Ă©motion forte, c’est les pousser dans une direction, il suffit de choisir laquelle ou par exemple, de dĂ©signer un ennemi. La premiĂšre des Ă©motions capable d’exercer un empire extraordinaire sur les ĂȘtres humains est la peur. Il est Ă©vident que celui qui saurait avec habiletĂ© manipuler la peur, serait un grand manipulateur.

 

La faute des explorateurs laisse percevoir deux faiblesses de base: elle montre comment le peuple a Ă©tĂ© manipulĂ© et comment il n’a pu transcender son matĂ©rialisme et rĂ©pondre Ă  la parole divine. Elle prouve aussi que les enfants d’IsraĂ«l ont Ă©tĂ© mal Ă©duquĂ©s et mal orientĂ©s, d’oĂč une mauvaise interprĂ©tation du sens de leur tĂąche et de leur mission tout au long des siĂšcles. Lorsque nos ancĂȘtres ont pleurĂ© lors de cette nuit du Neuf Av, nos Sages ont dĂ©clarĂ© que ces pleurs Ă©taient injurieux et ont dit : « Vous avez pleurĂ© en vain ! Eh bien, vous pleurerez un jour tout au long des gĂ©nĂ©rations ! » (Taanit, 29 a). Et D’
 sait ĂŽ combien de larmes avons nous dĂ» versĂ© durant deux mille ans d’un exil dramatique.

«  . Je souhaiterai seulement que mon destin soit liĂ© Ă  celui de ces valeureux pionniers. Nous devons, seulement, les solliciter Ă  suivre dĂšs Ă  prĂ©sent les voies d’Hachem et de tout faire dans l’esprit de la Torah, d’aprĂšs les instructions des sages de la gĂ©nĂ©ration. Nous rĂ©aliserons cela, avec l’aide de Dieu, lorsque nous serons capables de les approcher, avec amour et respect. Les mots doux du sage seront entendus, et non pas les gros bruits et les cris. Ainsi, ils se rendront Ă  l’esprit de la Thora et craindront D-ieu, et ils rĂ©ussiront Ă  se purifier, comme Ezra le fit. Il Ă©tait capable de rapprocher les fauteurs de la Thora et de la saintetĂ©, et eux virent qu’il se liait d’amitiĂ©, qu’il ne les Ă©loignait pas. Ceci est vrai et clair pour quiconque veut voir la vĂ©ritĂ©. Rav Yissa’har Chlomo Teikhtel zatsal (Em ha Banim SĂ©mé’ha, Chapitre 3 Ă©crit en1943)

De nos jours Ă©galement, le MaĂźtre du monde opĂšre de grandes rĂ©volutions et fait descendre les souverains de leurs trĂŽnes. Tout cela est-il le fait du hasard ? D’un dĂ©sordre anarchique ? C’est tout simplement, Dieu incognito! Ouvrez vos yeux et voyez !

Nous ne sommes pas des extra-terrestre, Dieu soit louĂ©, nous nous fions a nos maĂźtres qui tout au long des siĂšcles ont fixĂ© « les signes Ă©vidents du dĂ©but de la fin ». Il faut avoir des oreilles et des yeux pour discerner ce qui s’est passĂ© pendant ces 67 derniĂšres annĂ©es. Le prophĂšte IsaĂŻe interpelle:

« Sourds, Ă©coutez; aveugles, ouvrez les yeux et voyez ! Qui est aveugle, sinon mon serviteur, sourd sinon le messager que j’envoie Qui est aveugle comme le favori du Seigneur, aveugle comme le serviteur de l’Éternel ? » (IsaĂŻe 42, 18 et 19)

Les « TalmidĂ© Hakhamim » (les justes) ainsi que nos dirigeants qui sont appelĂ©s ici, serviteurs et messagers de l’Éternel, sont sourds et aveugles! Quel drame douloureux! Eux qui devaient ĂȘtre les anges du « Service », les envoyĂ©s de Dieu sont devenus mal entendant et non voyant. Or, il y a tellement de choses Ă  voir et Ă  entendre aujourd’hui, que seuls ceux qui en seront capables prĂ©pareront le peuple vers ces lendemains tant espĂ©rĂ©s, tant souhaitĂ©s.

Par Rony Akrich pour Alyaexpress-News


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