Lâorganisation du djihad sâeffondre et de plus en plus de femmes comprennent que suite Ă la fin de la guerre, il faudra veut revenir en Europe. AprĂšs que les Britanniques aient voulu rentrer Ă Londres et rĂ©clamĂ© « je mĂ©rite la sympathie », deux Françaises veulent revenir en France mais refusent de condamner les attentats de Paris et exigent de vivre selon leur « islam »: « Ce nâest pas que je vais tuer quelquâun demain ».
Deux Françaises qui ont rejoint Daesh il y a plusieurs annĂ©es et ont rĂ©cemment fui les territoires contrĂŽlĂ©s par lâorganisation Daesh en Syrie et ont annoncĂ© quâelles Ă©taient prĂȘtes Ă rentrer chez elles en France si elles bĂ©nĂ©ficiaient dâun procĂšs Ă©quitable. Les deux femmes vĂȘtues dâune longue burka noire qui ne rĂ©vĂšle que leurs yeux, ont Ă©tĂ© interrogĂ©es par lâAFP dans un camp de rĂ©fugiĂ©s dans un territoire sous contrĂŽle kurde, accompagnĂ©es de leurs trois enfants.
Quelques 500 femmes Ă©trangĂšres ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©es dans le camp de rĂ©fugiĂ©s dâAl Hall ces derniers mois, aprĂšs que les forces amĂ©ricaines les aient rassemblĂ©es dans les villages libĂ©rĂ©s par les djihadistes. La coalition « Forces dĂ©mocratiques syriennes » dirigĂ©e par les Kurdes, soutenu par les Ătats-Unis, approche de la fin du dernier bastion de Daesh dans lâest de la Syrie et pense que la mission sera achevĂ©e dans quelques jours.
Au dĂ©but de lâentretien avec lâAFP, les femmes françaises ont clairement indiquĂ© quâelles nâavaient pas lâintention de donner des dĂ©tails personnels sur elles-mĂȘmes parce quâelles voulaient protĂ©ger leurs familles en France. Mais parmi elles, une femme lyonnaise de 29 ans, a voulu transmettre un message l: « Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des ĂȘtres humains, nous avons un cĆur, nous avons une Ăąme », a-t-elle dit, avec ses yeux bleus .
La France discute de lâopportunitĂ© dâautoriser les femmes de retourner dans le pays. La question est particuliĂšrement sensible au contexte dâune sĂ©rie dâattentats terroristes terribles perpĂ©trĂ©s en France depuis 2015, notamment lâattentat terroriste de novembre de cette annĂ©e-lĂ , qui a coĂ»tĂ© la vie Ă 130 personnes Ă Paris et des centaines de blessĂ©s. Les autoritĂ©s françaises sont encore plus mĂ©fiantes lorsque ceux qui souhaitent rentrer sont des hommes et des femmes qui restent solidaires avec Daesh jusquâĂ ses derniers instants.
La deuxiĂšme femme, ĂągĂ©e dâune trentaine dâannĂ©es, a dĂ©clarĂ© Ă lâagence de presse AFP quâelle-mĂȘme, son mari et ses trois enfants avaient fui le dernier fief des Daesh plus tĂŽt ce mois-ci. « Nous nâĂ©tions pas dâaccord avec les habitants de Daesh », dit-elle avec un lĂ©ger accent franco-sudiste. « Mais nous ne pouvions rien faire. » « Les combattants de daesh nous ont effrayĂ©s, ils ont dit : âNous vous couperons la gorge, nous vous violerons.' » Selon elle, aprĂšs des semaines de bombardements et de pĂ©nuries alimentaires, elle a payĂ© 50 $ au passeur pour quâelle et ses deux fils sâĂ©chappent.
Maintenant, les deux femmes veulent rentrer chez elles, mais la femme de 29 ans a des conditions : elle veut vivre un style de vie islamique Ă sa guise et restĂ© proche des enfants quâelle a laissĂ©s. Elle dit quâil y a quelques annĂ©es, deux de ses enfants ĂągĂ©s de deux et six ans ont perdu la vie dans lâattentat Ă la bombe. Elle dit quâelle ne cherche pas Ă se venger : « Mes enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s, et cela ne veut pas dire que je vais tuer quelquâun demain. »
Les deux femmes ne sont pas prĂȘtes Ă condamner les deux principaux attentats terroristes perpĂ©trĂ©s par Daesh Ă Paris en 2015 : celui du magazine satirique Charli Hebdo, qui a publiĂ© une caricature du prophĂšte Mahomet ; Et lâattentat qui a eu lieu Ă Paris en novembre de cette annĂ©e-lĂ , en partie lors de la reprĂ©sentation dans la salle de spectacles du Bataclan. « Les personnes qui ont agi de la sorte ont voulu venger le bombardement de la France par la Syrie », a dĂ©clarĂ© la femme lyonnaise.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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