Un accord de paix entraîne un autre accord de paix même avec le nouveau gouvernement… Les médias arabes ont rapporté que le candidat à l’élection présidentielle libyenne avait promis de rejoindre les accords de normalisation s’il était élu. Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Deviva a répondu à Maariv : « J’agirai dans l’intérêt du peuple libyen et de sa décision ».

La petite ombre d’Israël a également plané sur le sommet international sur les questions libyennes à Paris mardi, avec des rumeurs en toile de fond sur l’établissement de relations diplomatiques entre Jérusalem et Tripoli. La conférence s’est déroulée en présence du président français Emanuel Macron, de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre italien Mario Draghi.

Les États-Unis seront représentés par le vice-président Kamla Harris et la Russie par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Au nom de la Libye, le président du Conseil d’Etat Khaled al-Mashri et le Premier ministre Abdel Hamid Deviba, qui dirige un gouvernement reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, sont arrivés. Cependant, le général Khalifa Hefter, dont les forces contrôlent l’ouest du pays et qui s’est présenté à la présidentielle le 24 décembre, n’a pas été invité à l’événement.

Selon des sources présentes à la conférence, l’invitation d’Israël, de la Grèce et de Chypre, qui en tant que pays méditerranéens ont un intérêt direct dans ce qui se passe en Libye, a également été envisagée – mais il a finalement été décidé de ne pas les inviter. Mais Israël est devenu un facteur de poids. C’est surtout après que, selon des informations parues dans les médias arabes, Hefter a promis que s’il était élu, il rejoindrait les accords de normalisation avec Israël. Il a également envoyé son fils Saddam Heftar en visite secrète en Israël, pour s’entretenir avec de hauts responsables du pays sur une éventuelle déclaration de relation – en échange d’un soutien à la reconstruction de la Libye, en plus d’une assistance sécuritaire.

Selon des sources diplomatiques, l’aide israélienne a jusqu’à présent été fournie à Huffar par l’intermédiaire et en coordination avec l’Égypte, dont le président Abdel Fattah al-Sisi a également participé au sommet de Paris. Il apparaît désormais que les dirigeants officiels de Tripoli envisagent également cette option, comme une carte contre leurs concurrents. Le Premier ministre Deviva a déclaré à un correspondant de Maariv à Paris que la décision sur la question de l’établissement de relations avec Israël devrait être prise par le peuple libyen, après les élections démocratiques dans le pays.

Interrogé par Maariv sur ce qu’il ferait s’il continuait lui-même à servir en tant que Premier ministre élu ou si l’élection était reportée, il a répondu : « Alors j’agirai dans l’intérêt du peuple libyen et dans sa décision. Le président al-Mashri, membre des Frères musulmans, s’oppose à l’élection, bien qu’à Paris, sous la pression des participants, il ait donné son consentement à contrecœur. Interrogé sur les relations avec Israël, il a répondu que « cette question sera discutée plus tard ». Cependant, il n’a pas non plus exclu cette possibilité.