Depuis plusieurs jours, la ville de Gaza vit au rythme des explosions. Les frappes de Tsahal ciblent mĂ©thodiquement les abords de la citĂ© en prĂ©paration de lâentrĂ©e des forces terrestres. Lâobjectif : dĂ©manteler les derniers bastions du Hamas, retranchĂ© dans un dĂ©dale urbain qui sert depuis des annĂ©es de sanctuaire au terrorisme islamiste.
Dans ce climat dâasphyxie, un exode massif a dĂ©butĂ©. Des milliers de civils, suivant les consignes de lâarmĂ©e israĂ©lienne, quittent leurs maisons pour rejoindre des zones dĂ©signĂ©es comme « sĂ©curisĂ©es » au sud de lâenclave. Dâautres, plus rĂ©ticents, attendent encore, figĂ©s par la peur. « Les frappes font vibrer les murs comme un sĂ©isme. Câest comme un tremblement de terre », a confiĂ© Ă un journaliste international un habitant de Gaza qui hĂ©site encore Ă partir.
Les tĂ©moignages recueillis par la presse Ă©trangĂšre sont empreints dâun sentiment dâurgence. Les survivants dĂ©crivent des bombardements aĂ©riens continus, appuyĂ©s par les tirs de chars israĂ©liens, destinĂ©s Ă ouvrir la voie Ă une opĂ©ration terrestre inĂ©vitable. Les familles parlent de la peur permanente dâune mort imminente, mais aussi de la certitude que le Hamas les utilise comme boucliers humains.
Dans un rapport diffusĂ© par Reuters, un hommage a Ă©tĂ© rendu Ă un journaliste gazaoui travaillant comme pigiste, tuĂ© lors dâune frappe Ă Khan YounĂšs. Tsahal a reconnu une « tragĂ©die » et prĂ©sentĂ© ses excuses, expliquant que la frappe visait en rĂ©alitĂ© une camĂ©ra du Hamas installĂ©e sur le toit de lâhĂŽpital. Une enquĂȘte est en cours pour comprendre pourquoi les obus ont touchĂ© un groupe dâhommes postĂ©s sur un escalier extĂ©rieur. Comme souvent, les autoritĂ©s hospitaliĂšres locales ont dĂ©menti toute prĂ©sence de matĂ©riel du Hamas, malgrĂ© des preuves dĂ©jĂ documentĂ©es par les services de renseignement israĂ©liens.
Ces Ă©vĂ©nements rappellent le cĆur du dilemme israĂ©lien : conduire une guerre acharnĂ©e contre une organisation terroriste implantĂ©e au cĆur de zones civiles densĂ©ment peuplĂ©es, tout en minimisant les pertes collatĂ©rales. LâarmĂ©e israĂ©lienne, qui appelle Ă lâĂ©vacuation rĂ©pĂ©tĂ©e des civils, met en avant son effort humanitaire : cartes en arabe diffusĂ©es par Avichay Adraee, ouverture de couloirs vers Al-Muwassi, installation de tentes et de points de distribution dâeauăhttps://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/ă. Mais sur le terrain, la panique et la propagande du Hamas compliquent lâexode.
DerriĂšre les images dâimmeubles Ă©ventrĂ©s et de colonnes de familles errant vers le sud, se joue une bataille de perception mondiale. Pour IsraĂ«l, il sâagit de dĂ©montrer que chaque frappe vise des objectifs militaires, souvent dissimulĂ©s dans des infrastructures civiles. Pour ses ennemis, chaque victime est utilisĂ©e comme arme de communication afin dâaccuser lâĂtat hĂ©breu de « crimes de guerre ».
La voix dâun habitant restĂ© dans la ville rĂ©sume ce paradoxe : « Ils veulent nous effrayer pour que nous partions. Mais si nous restons, nous mourrons. Et si nous partons, nous devenons des rĂ©fugiĂ©s dans notre propre terre. » Des mots qui traduisent moins une condamnation dâIsraĂ«l quâun constat amer de lâimpasse imposĂ©e par le Hamas Ă une population prise en otage.
Au-delĂ du champ de bataille, cette phase de lâexode marque un tournant stratĂ©gique : la prĂ©paration de lâassaut sur la ville de Gaza elle-mĂȘme. Chaque jour rapproche Tsahal de son objectif affichĂ© depuis le 7 octobre 2023 : ramener les otages, dĂ©truire le Hamas et restaurer la sĂ©curitĂ© dâIsraĂ«l.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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