Les groupes de dĂ©fense des droits humains critiquent l’arrestation d’une DJ pour une fĂȘte Ă  la mosquĂ©e

Des groupes palestiniens de dĂ©fense des droits humains ont demandĂ© aujourd’hui Ă  l’AutoritĂ© palestinienne de libĂ©rer DJ Sama ‘Abud al-Hadi, arrĂȘtĂ© par la police de l’AutoritĂ© palestinienne (AP) aprĂšs avoir organisĂ© une fĂȘte Ă  la mosquĂ©e Nabi Musa pendant le week-end.

La DJ a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e aprĂšs une soirĂ©e dansante sur un site religieux musulman prĂšs de la ville de JĂ©richo.

La police de l’AutoritĂ© palestinienne a arrĂȘtĂ© dimanche Sama Abdulhadi, 30 ans, le lendemain de sa reprĂ©sentation Ă  Nabi Musa, que les musulmans croient traditionnellement ĂȘtre le lieu de sĂ©pulture de MoĂŻse.

Ammar Dweik, directeur de la Commission indĂ©pendante palestinienne des droits de l’homme, a dĂ©clarĂ© que le DJ purgeait une dĂ©tention prĂ©ventive pendant 15 jours supplĂ©mentaires. Sa famille a dĂ©clarĂ© qu’une demande de libĂ©ration sous caution avait Ă©tĂ© rejetĂ©e.

Shawan Jabarin, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe de dĂ©fense des droits palestiniens Al-Haq, a critiquĂ© « l’arrestation arbitraire » qui, selon lui, visait Ă  satisfaire une partie de l’opinion palestinienne.

Abdul al-Hadi est considéré par beaucoup comme la premiÚre femme palestinienne à devenir DJ professionnelle.

Dweik, dont l’organisation a Ă©tĂ© fondĂ©e par l’AutoritĂ© palestinienne, a prĂ©cisĂ© que la jeune femme avait l’autorisation officielle pour l’évĂ©nement Ă  Nabi Musa.

« Nous demandons sa libĂ©ration aujourd’hui car son arrestation n’est pas logique », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Elle avait reçu une autorisation du ministĂšre du Tourisme », a-t-il dit.

« Nabi Musa n’est pas seulement un site religieux, mais aussi un site touristique », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Si la musique Ă©lectronique n’était pas appropriĂ©e pour cela, le ministĂšre n’aurait pas dĂ» donner son autorisation », a-t-il ajoutĂ©.

Une vidĂ©o de l’évĂ©nement publiĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux a montrĂ© des hommes et des femmes dansant ensemble lors du rassemblement, suscitant la colĂšre du public et des accusations de profanation du site, oĂč se trouve une mosquĂ©e.

L’évĂ©nement, a dĂ©clarĂ© l’AP dans un commentaire sur Twitter, « est vraiment dĂ©goĂ»tant ». « C’est une insulte aux trois religions (monothĂ©istes) », a-t-il ajoutĂ©. « Comment un groupe de Palestiniens libĂ©raux osait-il assister Ă  une fĂȘte Ă  la mosquĂ©e Nabi Musa ? »

À un moment donnĂ©, les hommes sont entrĂ©s sur le site et ont expulsĂ© les participants. L’évĂ©nement a Ă©galement eu lieu malgrĂ© les restrictions de coronavirus en place en JudĂ©e Samarie.

A la demande du Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, une commission d’enquĂȘte a Ă©tĂ© créée « pour dĂ©terminer ce qui s’est passĂ© Ă  Nabi Musa ».

Un responsable du gouvernement a dĂ©clarĂ© qu’il ne pouvait pas faire de commentaires car la question Ă©tait soumise Ă  la commission d’enquĂȘte en cours.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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